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[Football] Laurent Jans : «Ici, les supporters sont des fous»


29.03.2022, Match Amical International 2022, Zenica, Bosnie (BIH), Luxemburg (LUX) Phase de Match, Jans (Luxemburg 18) (Foto: Mélanie Maps/ Sportspress.lu)

Laurent Jans nous a raconté sa fin de saison. Un maintien avec le Sparta, mais aussi une Nations League avec les Roud Léiwen. Sacré programme.

Luc Holtz donne ce matin sa liste pour l’étouffante séquence de quatre matches en 15 jours, en Nations League, ce mois de juin. Alors que pas mal de ses Roud Léiwen ont une fin de saison en club à négocier avant, avec des matches fous en perspective, son capitaine, Laurent Jans, tout juste maintenu avec son Sparta Rotterdam, évoque ces mois de mai-juin exaltants à plus d’un titre.

Le week-end dernier, le Sparta Rotterdam a validé son maintien direct pour la Eredivisie alors qu’il était encore lanterne rouge il y a un mois. Vous nous racontez?

Laurent Jans : On est revenus de très, très loin. Il n’y a pas grand monde, à un moment, qui aurait parié sur nous au barrage. Alors le maintien direct… Mais voilà, on a fait dix points sur les quatre derniers matches. C’est un truc de fou!

Et vous finissez à… six points d’une place européenne!

Incroyable hein! La 8e place joue les play-offs pour l’Europe et on était tout près finalement. En haut, les clubs n’ont pas pris les points, c’est donc que ceux en bas en ont pris beaucoup. Heracles est seulement barragiste avec 34 points, c’est dingue (NDLR : la saison passée, Emmen, barragiste, en comptait 30 en fin de saison régulière).

C’était stressant?

C’est toujours stressant ce genre de situation, oui. Mais moi, j’ai déjà vécu ça à Paderborn et deux de mes trois saisons à Beveren. J’ai l’habitude. C’est la vie d’un joueur pro.

À quoi la fête a-t-elle ressemblé?

Très belle. Quand on est revenu en bus d’Almelo, plusieurs milliers de personnes nous attendaient aux abords du stade. Cette passion est belle à voir. C’est là que tu te rends compte de ce que cela veut dire, pour les gens, leur club de foot. Et quelle responsabilité tu as, vis-à-vis de tous ces gens. Ils ont parlé avec nous à la sortie du bus, dans le stade, mais aussi jusqu’à nos voitures, quand on voulait repartir. On voit bien que c’est un club avec une grande histoire.

Vous avez malheureusement fini cette saison en tant que remplaçant, au même titre que Mica Pinto. On ne se maintient pas avec une telle série sans une implication totale de tous les remplaçants. Quelle part de ce maintien vous est-elle imputable?

Quand on a perdu contre Sittard 3-0 (NDLR : le 16 avril, 23e journée), tout le monde disait que c’était fini pour nous. C’est là, précisément là, qu’on a eu besoin de tout le monde. On a reçu un nouveau coach à quatre journées de la fin, juste au moment où justement j’étais devenu titulaire. Je me suis retrouvé sur le banc de nouveau mais c’est l’endroit où tout le monde doit pousser, se montrer impliqué. Mais je ne sais pas quel part du maintien nous appartient.

En mars, vous vous étiez montré assez déçu de votre situation et vouliez aborder la question avec vos dirigeants.

Et la question de l’avenir reste à aborder! Dans les prochains jours ou les prochaines semaines, je devrai le faire parce que je ne suis pas content. Pareil pour Mica, même si je ne peux pas parler pour lui. On ne peut pas se contenter de ça, mais ces derniers temps, il n’était pas question de faire passer nos situations personnelles avant le bien-être du club. J’ai certes été titularisé sur de très gros matches, mais ça ne suffit pas.

Tout le monde disait que c’était fini pour nous

Puisqu’on en parle, comment avez-vous trouvé la Johan Cruyff Arena lors de votre match contre l’Ajax Amsterdam?

Globalement, j’ai été positivement surpris par beaucoup d’installations de l’Eredivisie. Twente, PSV, Feyenoord, c’est magnifique! Mais le stade de l’Ajax, oui, ça m’a impressionné, surtout qu’il est toujours plein. Comme beaucoup de stades ici d’ailleurs. Cela se rapproche de la Bundesliga allemande, surtout que les supporters ici sont des fous. J’ai vraiment adoré l’ambiance! Et j’aime ce club, je m’y suis fait des amis. Mais je ne dois pas songer à mon avenir en pensant uniquement aux ambiances et aux stades. Plutôt à mon temps de jeu. Je vais bien réfléchir après la Nations League.

Cette nouvelle campagne, qu’en pensez-vous?

C’est excitant ce format, même si ça va être long. On aura besoin de tout le monde sur ces quatre matches de juin et j’en suis ravi.

Cela sera énergivore.

Nous, à Rotterdam, on s’entraîne encore toute cette semaine en club. C’est un peu bizarre mais j’ai cru comprendre que c’était parce qu’ils ne veulent pas nous octroyer des vacances trop longues, genre six semaines. Mica et moi, ça fait nos affaires : pas besoin de programme spécifique, on fait encore des cinq contre cinq et on sera prêts!

Si vous jouez les quatre matches, vous dépasserez un autre Nordiste au nombre de sélections : Eric Hoffmann. Et vous rentrerez dans le top 6 des joueurs les plus capés.

Peut-être qu’il m’enverra un petit message en juin alors (il sourit)! Pas mal de gens commencent à me poser des questions à ce sujet. Jusqu’à présent, je n’y ai pas fait attention mais je vais commencer, au fur et à mesure que je me rapprocherai des 100. Si tu peux décrocher un chiffre magique, quelle fierté! Mais j’en suis encore loin. Mais pas tellement d’Eric, avec qui j’ai joué tant d’années.

Vos deux premiers matches dans cette Nations League, en Lituanie et aux Féroé, auront lieu sur des synthétiques. Un détail important?

Quand je suis arrivé aux Pays-Bas, j’ai sous-estimé le fait que nous aussi, au Sparta, jouions sur un synthétique. Mais ici, c’est presque culturel. Le Sparta va en changer la saison prochaine et j’avoue que je suis content. Il en restera quelques-uns quand même. Il y en a trois, des synthétiques en Eredivisie et la saison passée, c’était cinq ou six. Et c’est très différent, comme sensations. Heureusement, Christopher (Martins) quand il était aux Young Boys ou Vincent (Thill) maintenant qu’il est en Suède, commencent à bien connaître cette surface. Cela pourra nous aider.