NORVÈGE L’international joue contre Moss, dimanche, pour se qualifier en vue d’une finale contre un club de D1. Quel que soit le résultat, il se voit encore jouer au foot la saison prochaine. Mais…
C’est déjà un miracle d’être là, non ? Kongsvinger devrait déjà être en vacances mais s’est qualifié pour les barrages à la dernière journée et de manière rocambolesque avant de signer deux victoires consécutives en matches couperets à l’extérieur…
Lars Gerson : Oui, un peu. Ou alors disons pas un miracle, mais on a quand même eu de la chance que tous nos concurrents directs perdent leurs deux derniers matches de saison régulière. La dernière journée, on a juste dit qu’on ne pensait pas aux autres, qu’on lâchait tout. Et c’est à la fin, alors que le speaker annonçait les autres résultats, qu’on a vu nos coachs, sur le banc, qui regardaient sur un ordinateur et qui nous faisaient signe que c’était bon, qu’on finissait sixièmes.
Et donc qu’encore une fois, vous alliez passer par les barrages.
Il y a deux ans, on s’était arrêtés au troisième match, celui qu’on va jouer ce week-end. Et la saison passée, on avait fait la même route mais on avait échoué en finale contre l’équipe de Division 1. Bref, c’est notre troisième fois et on commence à avoir notre petite expérience. Cela s’est vu au tour précédent contre Egersund (1-2). Et on a vu aussi qu’eux, c’était leur première.
Pour aller défier le barragiste de Division 1, il vous faut remporter trois rencontres de suite à l’extérieur. Cela aussi, demande presque un miracle.
C’est presque aussi miraculeux, mais cette saison, nous, on est meilleurs à l’extérieur (23 pts pris sur 45) qu’à domicile (21 pts pris sur 45). Alors ce programme, c’est parfait pour nous. Ces problèmes à la maison, c’est dû à notre style : on est très offensif dans notre système défensif. Et à la maison, on prend des contres. On a même perdu un match 0-5 sur notre terrain, une fois (il rit)! En début de saison, on était trop naïfs, mais maintenant, on a compris.
Pour atteindre les 100 sélections, remonter en D1, ça pourrait m’aider
À quel genre de match vous attendez-vous contre Moss ?
Très différent de beaucoup d’autres matches cette saison puisque c’est l’une des deux seules équipes du championnat qui joue sur herbe. D’habitude, c’est sur synthétique. Or là, il vient de commencer à neiger. Le terrain sera dur. Cela risque de jouer plus long.
Que se passe-t-il pour vous, la saison prochaine, en cas de montée ?
Eh bien, en fait, j’avais déjà l’assurance de disposer d’un contrat d’entraîneur au club, la saison prochaine. Mais je veux encore jouer. Que ce soit en D2 ou en D1. Comme le projet était de remonter dans les trois ans, je préférerais qu’on monte et faire une année de D1. Je crois que je peux encore donner beaucoup au football. Coach, j’ai déjà commencé à le faire, à l’académie, de temps en temps, pour aider. J’ai passé le diplôme le plus bas. J’aimerais bien faire ça plus tard.
Au sein de la FLF ?
(Il rit) On n’en a pas encore parlé. Pourquoi pas ?
À 34 ans, à un âge où Ralph Schon vient d’annoncer sa retraite internationale et où Maxime Chanot vient quasiment de s’autoexclure du groupe, Lars Gerson va-t-il continuer ?
J’y pense, des fois, à la retraite internationale. Mais j’ai encore envie d’aider. J’évolue dans un championnat où l’on court énormément et je me rends compte qu’encore récemment, en sélection, je jouais alors que certains qui évoluaient dans de meilleurs championnats que le mien, étaient sur le banc. Alors si on m’appelle, je ne dirai pas non. Il me manque trois sélections pour atteindre les 100 et je veux essayer de les faire. Mais pour ça, monter en D1 norvégienne, cela pourrait m’aider.