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[Football] La saison de PH la plus excitante depuis le début du siècle?


L’USR, un des grands favoris pour la montée. (Photo : mélanie maps)

PROMOTION D’HONNEUR (1re JOURNÉE) Il devrait y avoir facilement six clubs à pouvoir postuler pour deux places seulement. Et le niveau sera élevé. Démarrage dimanche.

Ils le disent tous, il y aura une surprise, comme d’habitude. Alors qui? Canach, qui a «toujours une belle équipe», dixit pas mal de coaches? Schifflange, qui s’est reconstruit en pillant le club frontalier de Gandrange? Mamer, qui a recruté fort, notamment du côté de Käerjeng? Bissen et Berbourg (lire ci-dessous) devraient sûrement en être aussi, mais c’est un fait que les quatre cadors à surveiller sont connus : Käerjeng, Rumelange, Mersch et Etzella. Tour du propriétaire avant un gros Schifflange – Berbourg samedi et un énorme Mersch – Käerjeng, dimanche.

1) Käerjeng, la PH oui, mais la DN?

Il serait là, le grand favori. Un club qui a les infrastructures, le public, la formation, l’habitude de la DN (et y a sa place). L’UNK est allée chercher un homme aux reins solides et à l’expérience avérée pour relever le challenge de la remontée immédiate : Manuel Coreia, qui accepte la pression mais remet aussi des perspectives. Oui, son groupe est compétitif (malgré les croisés pour Ngbin), oui, il sait quelle est sa responsabilité, mais il s’en voudrait de ne pas poser tout de suite des conditions pour assurer la continuité du projet : «Oui, l’objectif, c’est la montée mais il faut regarder ça avec intelligence : on a l’effectif pour une bonne saison de PH. Mais si on monte comme ça en DN? Si on veut faire l’ascenseur, oui. Alors on doit se poser les bonnes questions, être intelligents. J’aime le projet consistant en l’incorporation de jeunes. Mais en mettre quatre dans un groupe de 22 joueurs de champ, c’est l’assurance de faire une saison à 18 garçons. Et en DN, ça n’irait pas. Il faudra qu’on se demande ce qu’on va faire.» C’est justement ce qu’a fait Mathias Jänisch, qui a décidé que son corps ne suivait plus, pour venir renforcer le staff. En voilà, de l’intelligence! Et ça en dit long sur le sérieux du projet.

2) Rumelange, le risque calculé

Peut-on éviter de se voir coller une étiquette quand on a fait 6e en 2022-2023, 3e battu aux penalties des barrages en 2023-2024, qu’on a recruté Jules Diallo (Fola), Brian El Hameur (Bettembourg) et Adrien Ferino (Thionville)? Non, et Marcin Sibert est un coach qui en a conscience, au point de tout assumer : il est temps de remonter avec ce petit club familial qui continue de tourner à trois séances semaines et en effectif réduit, plus encore que la saison passée. «C’est un risque calculé, rigole Siebert. Moi, quand je suis arrivé ici (NDLR : en 2010), sous Manou Cardoni, on était montés avec seulement 16 joueurs de champ!». Cette saison, il en a 23 et malgré des postes qu’il assure doublés, il a procédé à un turnover constant durant la préparation pour s’assurer d’avoir des remplaçants de remplaçants. Descendu juste avant le covid, avant que tout ne soit gelé pour deux saisons, l’USR va-t-il enfin revoir les sommets?

3) Mersch, ça dépend de Bresch?

Benny Bresch, c’est 52 buts en deux saisons, dont 22 pour sa première apparition en DN, lors du dernier exercice et… un mariage qui l’a conduit tout récemment en Indonésie et à Bali. Bref, il ne fera pas la reprise et sera sûrement opérationnel début septembre. Il ne ratera pas grand-chose, mais quel rythme l’artificier en chef aura-t-il? Avec un Bresch à 25 buts, Mersch sera vraisemblablement dans le top 4. Mais sans lui? Sachant que Rodrigues (croisés) n’est toujours pas revenu et qu’on attend d’identifier le potentiel du nouvel avant-centre, le Franco-Américain Alexandre Cox-Ashwood, le relégué va aussi se débattre avec cette réalité : sous Mikhaïl Zaritski, il défendait bas et usait de longs ballons, avec Flavio Mendonça, il va jouer la possession et certains ont encore du mal à se défaire des habitudes du passé. Toujours est-il que les dirigeants pensent avoir trouvé en Cédric Rocha, 19 ans, venu du Norden, le nouveau Dadashev pour régler l’entrejeu. Si ça marche, il ne manquera plus que Bresch… Ou Cox-Ashwood…

4) Etzella a le permis de conduire

La moyenne d’âge d’Ettelbruck? 22,1 ans. Il n’empêche, Bruno Alves y voit une garantie : les jeunes lui semblent prêts à aller attaquer la montée après deux années à «maturer» dans l’antichambre de l’élite. «On voit une plus grande maturité à l’entraînement. On peut leur demander d’autres choses. Avant, ils avaient 16-17 ans. Aujourd’hui, ils ont 18-20 ans. Certains que j’ai connus à 12 ans, ont aujourd’hui leur permis de conduire et ça fait plaisir d’avoir accompagné leur évolution.» Tun Di Bari, qui n’a de cesse depuis des années de prôner les vertus de la formation, ne serait sûrement pas contre, non plus, le fait de voir cette génération se récompenser et couronner l’académie ettelbruckoise. Les rencontres amicales ont été bonnes contre les équipes de DN et très bonnes contre les équipes de D1. Seule ombre au tableau, la pubalgie d’un attaquant qui partait titulaire et dont son staff veut garder l’identité secrète. Parce que son animation était basée sur lui. Et qu’il ne sait pas combien de temps cela durera.