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[Football] Jean Klein, «Speedy» nous a quittés


Jean Klein a disputé 208 matches en Division nationale et aura marqué à 121 reprises. (Photo : dr)

[DÉCÈS] L’ancien ailier et grand buteur de l’US et du stade Dudelange, véritable pistolero, avait compulsé seize matches avec le Luxembourg dans les années 60.

C’est une génération géniale qui a perdu un de ses soldats, un de plus, dans la journée de lundi. Jean Klein, surnommé «Speedy», n’est plus. Il nous a quittés à 82 ans après avoir été, aux côtés de monstres sacrés comme Louis Pilot, Camille Dimmer ou Ady Schmit, l’un des membres de cette équipe qui avait accédé, en 1963, aux quarts de finale du championnat d’Europe (défaite au troisième match contre le Danemark) après avoir éliminé les Pays-Bas, à la surprise générale.

C’est un des mythes fondateurs du football luxembourgeois et il y a participé sur deux fois 90 minutes. La première fois pour ramener un match nul (1-1) du stade olympique d’Amsterdam, devant 48 000 spectateurs, le 11 septembre 1963. Puis, un mois et demi plus tard, le 30 octobre, pour aller décrocher la lune au fil d’une victoire contre les Oranje devant 42 000 fans au stade Feijenoord de Rotterdam, avec un doublé de Dimmer (2-1).

Joueur de l’US Dudelange de 1961 à 1969, passé au Stade Dudelange entre 1969 et 1974 (au moment où s’arrêtera son aventure avec les Rout Léiwen), Klein aura tout de même marqué son époque, malgré l’absence de titres. Il a disputé 208 matches en Division nationale et aura marqué tout de même à 121 reprises. Sacré rendement.

Il a refusé Anderlecht, l’Ajax, l’Eintracht…

C’est ainsi d’autant plus facile de situer son immense influence à l’aune des attaquants du moment : à égalité de buts avec Mikhail Zaritski dans le listing des buteurs les plus prolifiques de l’histoire de ce championnat (à la 24e place), il n’est devancé que d’une unité par Dave Turpel. Et derrière lui, on trouve Stefano Bensi (120 buts), Fred Cicchirillo (119), Thomas Gruszczynski (118) ou Omar Er Rafik (115), des références du XXIe siècle.

De telles statistiques laissent envisager que la carrière de Klein aurait dû connaître des rebonds en pro, à l’étranger. Mais après avoir dû refuser Anderecht car il devait finir ses études pour devenir enseignant. Il refusera encore l’Ajax, l’Eintracht Francfort, l’Union Saint-Gilloise… avant de dire oui au petit FC Wavre, où on ne lui demandait pas de s’entraîner mais seulement de paraître les jours de match. Une autre époque. Mais pas le début de la gloire : Klein va rompre ce contrat au dernier moment et se concentrer sur son boulot et Dudelange. La Division nationale y a gagné ce que la sélection y a perdu.

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