[Football] Jans va devenir un monstre à Saint-Symphorien

Marvin Martins et Florian Bohnert étant blessés, il n’y a que peu de chances que Laurent Jans n’honore pas sa 103e cape.

On pouvait s’en douter mais maintenant, c’est quasi certain : Laurent Jans deviendra, cette semaine, l’homme le plus capé de l’histoire du football luxembourgeois et c’est à Saint-Symphorien, dans un stade et devant un public qui ont été les siens entre 2018 et 2019 (son nom est même désormais gravé dans le marbre dans les couloirs menant au terrain, sur une vaste plaque de verre, aux côtés de tous les anciens joueurs du club), qu’il va écrire sa légende pour de bon. En dépassant Mario Mutsch et Dan Da Mota, restés bloqués pour leur part à 102 sélections.

Luc Holtz, avec qui il partage l’affiche depuis plus d’une décennie, pourra-t-il lui refuser cet instant de gloriole personnelle, celle d’un fidèle à qui ça «tient à cœur de le faire ici»?

Jans a tout fait pour mettre les chances de son côté. Depuis la fin de saison de Mannheim (sauvé à la dernière journée de 3^e Liga et avec lequel il ne prolongera pas), il se prépare en vue de cette semaine dingue contre les Bleus et les Diables Rouges. Refusant de partir en vacances ne serait-ce qu’un seul jour «et même de parler de la mer», où il partira mi-juin.

Si même Joshua Kimmich a du mal…

Avant ça, il doit devenir légendaire. Et si possible que ce soit une histoire dont on se souvienne longtemps, avec des Roud Léiwen dignes, costauds, à la hauteur de l’évènement. «Même si en face, ce sont les meilleurs joueurs du monde, qui évoluent dans les meilleurs clubs du monde, dans la meilleure compétition du monde, la Ligue des champions. Et en plus, contre nous, ils joueront pour leur poste à l’Euro.» L’ancien Folaman, sans doute trop souvent questionné tout au long de sa carrière sur sa capacité à exister physiquement quand il était en difficulté en club, vit aujourd’hui un peu comme une insulte personnelle qu’on ose encore lui demander, à 31 ans, s’il sera difficile d’enchaîner ces deux monuments en moins de trois jours : «C’est notre métier. Je suis prêt à faire deux fois 90 minutes s’il faut, même après une si longue saison. Pour le faire contre eux, je serai prêt!»

Pourtant, il le sait, dans les couloirs, ça va courir et ça va souffrir. «C’est là que ce sera le plus dur. Cela va à 300 à l’heure. Même un joueur comme Kimmich, avec le Bayern, a souffert contre Vinicius en C1. Et en face, c’est du même niveau.» Mais les ailiers français se doutent-ils seulement qu’eux vont rencontrer le nouveau joueur le plus capé du Grand-Duché ?