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[Football] Héroique, le RFCU s’incline dans les derniers instants et quitte la Ligue Conférence


Les joueurs de la capitale n'ont pas réussi à inverser la tendance en Géorgie. (Photo : Luis Mangorrinha)

Asphyxié, et rapidement réduit à 10, le Racing a préservé son but de longues minutes durant. Avant de craquer cruellement, jeudi, dans le temps additionnel (1-0).

Dur, mais très juste. C’est ce que pourront se dire les joueurs du RFCU en rentrant au Luxembourg. Réduits à 10 très rapidement, ils se sont démenés jusqu’au bout pour tenter de préserver leurs chances. Un rêve de qualification qui aura tenu jusqu’au derniers instants du match, où le mur qui paraissait imbattable a dû plier dans les derniers instants. Ils quittent la compétition en s’étant battu vaillamment à Gori, en Géorgie. 

Dès le coup d’envoi, les locaux impriment un rythme effréné. L’engagement est surprenant, et Ikene est obligé de sauver les siens avec un retour précieux dans la surface. Mais passé cette première frayeur, les Luxembourgeois maîtrisent le ballon. Les transmissions se font plus proprement qu’à l’aller, même si la menace du contre plane toujours.

Comme sur cette frappe de Edudzi, après une passe mal assurée dans l’axe, que tout le public à vu dedans (14e). Malgré un jeu appliqué, les offensifs du RFCU n’ont pas grand-chose à se mettre sous la dent, et le pressing adverse fait de plus en plus mal. La première demi-heure est hachée : la pelouse, après la météo capricieuse des derniers jours, est glissante.

Dominés, certains gestes de frustrations commencent à apparaître dans les rangs des visiteurs même s’ils se procurent la première occasion intéressante, sur un centre de Lesquoy, sur lequel Dewalque ne peux pas détourner la balle proprement (31e).

Ruffier laisse ses partenaires à 10

Et le coup dur arrive à la 35e. Sur une transmission ratée de Monge, Shota Shekiladze tente de surprendre Romain Ruffier, toujours très avancé. Le gardien français arrête la balle de la main, à 25 mètres du but. La sanction est immédiate, et ses coéquipiers doivent désormais évoluer à 10.

Déjà présentent, les vagues rouges déferlent sur la cage de Patricio Sancho, fraîchement entré. Ce dernier se met en évidence sur une tête de Bassinga (45+2e), et permet à son équipe de rentrer au vestiaire sur un score nul et vierge, mais avec des premiers maux de têtes. Avec cette infériorité, le bloc équipe est de plus en plus solidaire.

En phase défensive, les hommes de Yannick Kakoko sont regroupés dans les 30 mètres. Même Dominik Stolz, seul en pointe, met la main à la patte. Une belle œuvre collective sublimée par les parades de Sancho, qui fait tenir encore un peu le score. Encore une fois, le danger vient sur coup de pied arrêté.

Héroïques malgré l’infériorité numérique

Mais ce coup franc de Rukhadze fuit le cadre (55e). C’est à cet instant que Kakoko tente son pari, pour revenir au score dans cette double confrontation. Stolz, touché, laisse sa place à Daoud, tandis que Monge laisse sa place à Azong. Le verrou plie, mais ne cède toujours pas. Alors que Sow glisse sur une relance compliquée de Sancho, la défense se retrouve désormais friable.

Mais une nouvelle fois, le portier entrant détourne le ballon (62e). À la limite, les valeurs affichées par le Racing sont impressionnantes : le public Géorgien se crispe, et la frappe à 25 mètres de Lesquoy, proprement arrêtée par le gardien adverse, a fait retenir son souffle aux spectateurs du Tengiz Burjanadze.

Le stade n’arrive pas à en revenir, il paraît presque impossible de voir les filets trembler contre le RFCU. La quintessence de ce sentiment arrive quand Sancho, irrésistible, gagne son un contre un dans les six mètres. Mais le ballon revient dans les pieds de l’avant-centre Shekiladze, qui n’a plus qu’à pousser la balle au fond.

Héroïque, Mabanza repousse le danger sur sa ligne. Un énième sauvetage miraculeux alors que le défi physique devient de plus en plus intense (78e). Sous pression, les coéquipiers d’Ikene continuent d’y croire. Mazié, infatigable, continue de provoquer, et tente d’impulser un dernier frisson. Mais dans les derniers instants, Dramé se joue de la défense et parvient à tromper l’impassable gardien et libère le public d’une longue attente (1-0, 90+1e). Cruel.