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[Football] Guy Hellers : «Dan l’a mérité, ce match !»


Disparu le 29 décembre 2022, Dan Theis avait, après sa carrière de joueur, entraîné Differdange, le F91, le Swift, la Jeunesse, Rosport et Käerjeng.  (Photo : archives lq)

Le 21 juillet prochain, à la Frontière, un match de gala en mémoire de Dan Theis, ancienne gloire du club, sera organisé, notamment par Guy Hellers, l’un de ses grands amis.

Qu’en aurait-il pensé, Dan, de cette journée dédiée à sa mémoire? Guy Hellers, ému et taquin, est quasi certain qu’il n’aurait pas apprécié. Cela ne va pas l’empêcher de réunir du beau monde pour célébrer un homme qui a passé douze ans sous les couleurs des Bianconeri, remporté 6 championnats et 3 Coupes, qui a joué 326 matches de DN, 17 de Coupe d’Europe et honoré 34 sélections. Un préambule hautement émotionnel, sachant que désormais un tournoi de jeunes annuel organisé par la Vieille Dame portera son nom, un an et demi après sa tragique disparition, à la suite d’un accident de vélo.

Quand avez-vous décidé que Dan Theis, décédé il y a un an et demi, devait absolument recevoir un hommage à la hauteur de sa carrière et de l’homme qu’il était?

Guy Hellers : C’est une décision qu’on a pris entre vieux copains. Il y avait Juan Sagramola, Claude Kremer, Pilo Fonck et moi. On trouve ça dommage qu’au pays, on ne fasse pas un peu plus de choses pour la mémoire de sportifs méritants. Comme pour Louis Pilot ou Charly Gaul par exemple. On n’a rien fait qui « saute aux yeux«  et je trouve ça triste. La FLF pour les footballeurs, le ministère des Sports, devraient organiser des évènements… On organise bien d’autres choses alors pourquoi pas ça?

L’idée, donc…

Dan, c’était un copain et l’idée est venue d’inviter tous ceux qui l’avaient côtoyé en sélection nationale et à la Jeunesse. On voulait marquer le coup. Très vite, les U19 qu’il avait entraînés en sélection ont eu vent de l’histoire et, spontanément, ils ont demandé s’ils pouvaient être de l’évènement. Il y a Ben Payal, Claudio Lombardelli, Miralem Pjanic, Ricardo Thom… Des gars nés en 90 qui ont 33-34 ans maintenant… Bien évidemment, on a accepté.

Et son épouse, comment a-t-elle pris l’initiative?

Bien évidemment, il fallait qu’on en discute avec elle, qu’on sache si elle acceptait la chose. Et elle a pleuré. Je crois que le fait de savoir que des gens pensent encore à son mari et veulent organiser quelque chose comme ça… Au début, elle a été hésitante. Ce genre de publicité, ce n’est pas trop son truc. Mais finalement, elle a dit oui et en plus sera présente, par amour pour son mari.

On trouve ça dommage qu’au pays, on ne fasse pas un peu plus de choses pour la mémoire de sportifs méritants

Et Dan, qu’en aurait-il pensé?

Il aurait été contre! Il n’aurait pas aimé. Et par contre, il aurait été le premier à le faire pour quelqu’un d’autre, c’est sûr!

On jurerait que ça vous fait plaisir de lui adresser ce pied de nez…

Oui, moi, ça me fait sourire. Mais il l’a mérité, ce match! C’est un homme droit dans ses bottes, respecté et même aimé.

Qu’est-ce qui vous a rendu si proches, lui et vous?

On s’est connus jeunes, en sélection nationale. Mais cela n’a jamais été une grande amitié au début. Puis je l’ai pris à la fédération quand j’étais directeur du centre de formation et on s’est retrouvés ensemble tous les jours. Là, c’est devenu plus profond et on est vite devenus comme des frères. Ou en tout cas, pas loin. On savait tout l’un de l’autre.

Vous nous dévoilez un peu le programme?

Tous les joueurs que nous avons contactés ont répondu très vite. Alex Pecqueur (NDLR : son ancien coach à la Frontière) a presque pleuré quand on lui a proposé de faire le coach pour une des deux équipes. Jhemp Barboni entraînera l’autre. Il nous manque encore l’un ou l’autre réponse et pas mal de joueurs seront présents sans pouvoir jouer à cause d’un genou ou du dos mais croyez-moi, il y aura de belles équipes sur le terrain, avec Alain Hamer comme arbitre. Il y aura également un écran qui diffusera des photos et vidéos de la carrière de Dan et ce montage, c’est son fils qui va le faire. Il voulait le faire.

Y verra-t-on ce fameux penalty raté contre l’Angleterre dont il aimait si souvent parler pour pester contre ceux qui venaient le taquiner sur le sujet?

(Il rit) Non, non, je ne crois pas. Enfin, je ne pense pas que son fils le mettra.

C’est gratuit pour tout le monde

Cette rencontre, qui commencera à 18 h 30 le dimanche 21 juillet au stade de la Frontière à Esch, est totalement gratuite. Selon les vœux de l’épouse de Dan Theis, la mi-temps verra la remise d’un chèque à la Fondatioun Kriibskrank Kanner. L’argent récolté à la buvette sera en partie réaffecté à la fondation, mais aussi au tournoi Dan-Theis.

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