Gerson Rodrigues ne fait (déjà) plus partie de l’effectif du Slovan Bratislava. Et le réquisitoire est sévère.
Encore une déception pour Gerson Rodrigues, lui qui avait renvoyé des signaux positifs en début de bail, inscrivant quatre buts en quatre matches de championnat. Luc Holtz estimant même qu’il semblait enfin pouvoir enchaîner avec un de ses nombreux clubs, lui qui en a déjà fréquenté dix en sept ans et va devoir en trouver un autre, à 28 ans. Las, le contrat a été résilié de manière anticipée alors qu’on se doutait déjà que l’option d’une année ne serait pas levée.
Mais le communiqué du champion de Slovaquie ne laisse aucune prise au doute et enfonce la porte après que son coach, Vladimir Weiss, a dit sa déception et la raison de la mise à l’écart de son attaquant, revenu notamment en retard du dernier rassemblement de la sélection nationale. Le réquisitoire est sévère et les déclarations d’Ivan Kmotrik, directeur général du club, est clairement à charge : «Il est indéniable qu’il s’agit d’un joueur de football de qualité. Cependant, le talent ou la qualité ne suffisent pas si d’autres qualités essentielles dans le football professionnel – discipline, professionnalisme, style de vie – font défaut. Aucun joueur n’est jamais plus important qu’une équipe et un club. Nous avons cherché des moyens de parvenir à un accord équitable sur la résiliation anticipée du contrat de Gerson, ce que nous avons fait. Gerson était chez nous en prêt, pas en transfert permanent, et nous avons donc pu résoudre le problème de manière à ce que le club n’en pâtisse pas».
Alors que le Luxembourg affronte la France et la Belgique dans moins d’un mois, alors qu’on ne sait pas encore si le joueur fera encore partie du décor après ses démêlés avec la justice, la nouvelle est inquiétante.
Julien Mollereau