Freire, capitaine du F91, a été sélectionné par le Cap-Vert. Et dire que dans deux semaines, il pourrait devenir luxembourgeois…
Cette histoire-là en rappelle une autre, pas toute récente, mais les points communs sont tellement nombreux que c’en est bluffant. En 2008, c’est un autre milieu de terrain récupérateur qui passerait par le Fola (club formateur de Bruno Freire) quelques années plus tard, qui allait profiter de l’exposition dont il jouissait à Dudelange pour être sélectionné à la surprise générale par le Cap-Vert : Ronny Souto. C’est dans les traces de l’homme qui aura vécu la phase finale de la CAN-2013 que le capitaine du F91 s’apprête à marcher.
C’est une totale surprise d’avoir été appelé par le Cap-Vert?
Bruno Freire : Cela faisait longtemps que j’étais dans leur préliste. Un an environ. Déjà la saison passée, sous Carlos Fangueiro, j’y étais. Mais c’est quand même un peu inattendu parce que cela tombe tout d’un coup, même si je joue déjà plus que la saison passée en club. D’ailleurs, le staff de la sélection m’a avoué qu’il avait été surpris par mon temps de jeu et ce que j’ai montré en Coupe d’Europe. Je me suis battu pour ça, j’ai obtenu plus des responsabilités et j’ai travaillé sur mes problèmes de relance en étant juste plus calme, en réfléchissant moins. Je prends enfin du plaisir à me projeter vers l’avant et j’ai même réussi à le faire au niveau européen. Et ça leur a plu. Voilà, dimanche, je joue Käerjeng et après, je pars au stage à Lisbonne…
Votre histoire n’est pas sans rappeler celle de Ronny Souto…
Samir Hadji m’a dit exactement la même chose. Peut-être que son aventure m’a ouvert la porte et que moi, j’en ouvrirai une à quelqu’un d’autre. Mais là, c’est à mon tour! Mais j’ai joué une saison avec Ronny Souto, au Fola. Alors forcément, je le regardais et j’y pensais, moi aussi.
On imagine qu’un autre récupérateur cap-verdien que vous avez fréquenté la saison passée a dû immédiatement décrocher son téléphone…
Vova? Oui, il m’a appelé! Encore en juin, lui et moi, on s’était vus justement sur un tournoi de Cap-Verdiens à Beggen, et on en avait reparlé. Il m’a juste dit « félicitations petit, continue comme ça!« .
Entrele Cap-Vert et le Luxembourg, je ne sais pas ce que j’aurais choisi
Vous partez dans l’inconnu?
Certains joueurs me mettent déjà la pression pour savoir quelle chanson je vais choisir pour mon bizutage. Mais c’est surtout que je vais devoir chanter l’hymne cap-verdien. Mes parents me l’ont appris quand j’étais petit. Je le sais plus ou moins, mais bon…
Moins bien que l’hymne luxembourgeois?
J’avais entendu parlé de l’intérêt de la FLF quand j’étais encore en âge de jouer pour les U21, mais je n’avais pas la nationalité. Dire que je dois passer mon test pour obtenir la nationalité dans deux semaines…
Si vous aviez dû faire un choix?
Beaucoup de joueurs m’ont déjà posé la même question. Et franchement, entre le Cap-Vert et le Luxembourg, je ne sais pas ce que j’aurais choisi.
Perspective suprême : la CAN, comme Ronny Souto?
Le plus important, c’est déjà d’être là. Mais si jamais je dois aller à la CAN, il faudra que j’en parle à mes dirigeants. C’est encore loin…
Dimanche 10 septembre
Éliminatoires de la CAN
18 h : Togo – Cap-Vert