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[Football] Florian Bohnert : «Je savais que ce n’était pas fini !»


(Photo : mélanie maps)

Florian Bohnert va découvrir la Ligue 2, avec Bastia, à 25 ans. Interview avec un latéral surmotivé, rassuré par un contrat de deux ans et demi.

Courtisé par Guingamp l’été dernier, mais aussi par Saint-Étienne et Le Havre cet hiver, Florian Bohnert a vu toute la Ligue 2 française le suivre ces derniers mois. Une rage dont il a su tirer profit pour signer un contrat de deux saisons et demie avec une autre référence de l’antichambre de la Ligue 1. Mais il va pour cela lui falloir passer devant l’ancien Dudelangeois Kevin Van den Kekhof, qui s’est installé dans le couloir droit.

Pas la peine de vous souhaiter une bonne année 2023? On peut déjà se douter qu’elle sera bonne?

Florian Bohnert : Ah le début d’année, il est très bon, oui! Même si cela voulait dire me passer des fêtes de fin d’année avec mes proches, j’étais très content de monter dans l’avion avant Noël pour rallier Bastia. C’était une sacrée chance.

Êtes-vous parti en vous demandant quel était le niveau que vous alliez trouver sur l’île de Beauté ou vu la réussite de l’ancien Dudelangeois Kevin Van den Kerkhof, vous vous en doutiez déjà?

Le niveau de cette Ligue 2, je le connais déjà un peu vu que mon père est français. Je savais déjà que c’était une bonne ligue pour moi, un beau challenge, un beau projet. Je sais que je vais m’adapter au niveau.

Donc Bastia, ses supporters, ça vous parle…

Bien sûr, c’est un club qui me parle, c’est mythique! Et ces fans, justement, cela a été un des points qui m’ont donné envie de faire cet essai : j’ai très envie de découvrir ce stade et cette ambiance. C’est un gros public et un club qui donne envie, je suis content.

Avez-vous eu peur, après l’échec de votre recrutement par Guingamp, pourtant en bonne voie l’été dernier, que votre chance ne soit passée?

J’ai dû le prendre comme c’était. On ne va pas se mentir, cela n’a pas été facile. Ça m’a mis un petit coup mais en football, on peut prouver, sur une saison, qu’on a le niveau. Et là, j’étais vraiment focalisé sur le début de saison avec le Progrès parce que je savais que ce n’était pas fini, qu’en Ligue 2, on commence à suivre avec attention ce qui se passe au Luxembourg.

Régis Brouard, l’ancien coach du RFCU, vous suivait personnellement?

En fait, je ne le connaissais personnellement pas et je ne sais pas s’il me connaissait lui non plus puisque je suis arrivé au Progrès au moment où lui partait du Racing. Il m’a appelé, m’a parlé de son effectif, de son système de jeu, de sa philosophie – et je l’aime bien – et aussi dans quel registre il me voyait. Le courant est bien passé. Pour l’instant, ils évoluent en 3-4-3 à Bastia. Moi, ça m’intéresse. Ce que je n’aime pas, c’est me retrouver dans un 3-5-2 dans lequel on demande aux pistons d’être très défensifs. Or là, le coach veut me faire jouer comme en sélection, avec des joueurs de couloir qui s’impliquent dans le jeu, qui ont des volumes et qui s’engagent vers l’avant. On a des libertés et c’est très important à mes yeux.

Si c’est grâce à Kevin, je devrais sûrement lui faire un petit cadeau

Mais dans ce cadre-là, vous allez vous retrouver en concurrence directe avec Kevin Van den Kerkhof, l’ancien ailier droit du F91, qui s’est installé comme un pion majeur de cet effectif bastiais.

Eh bien pour l’instant, oui, c’est lui le piston côté droit et il a encore fait un bon match contre Valenciennes (NDLR : victoire 1-0). Mais si on passe à une défense à quatre, tout peut aussi changer très vite et cela ne me dérangerait pas de jouer en binôme avec lui. J’aime ce poste d’arrière latéral. Mais pour le moment, oui, la concurrence, c’est lui (il sourit).

Mais on imagine aussi assez facilement qu’il a été votre principal soutien dans les premiers jours…

Dès que je suis arrivé dans le vestiaire, effectivement, il a souri et m’a dit « ah tiens, toi, je te connais« . Il est bien entendu le seul que je connais et il sait d’où je viens. Je ne sais pas si je ne suis pas aussi un peu là grâce à lui parce qu’il a largement prouvé, ces derniers mois, que quelqu’un qui vient de BGL Ligue peut hisser son niveau, se surpasser. Est-ce grâce à lui que les dirigeants bastiais ont continué à regarder en direction du Grand-Duché? Si c’est le cas, alors je devrais lui dire merci et sûrement même lui faire un petit cadeau.

Quelles sont les ambitions bastiaises sur la deuxième partie de saison?

Dans la Ligue 2, cela va très vite dans les deux sens. Alors l’équipe va rester humble, même si elle vient d’enchaîner deux succès très importants autour du jour de l’an. Le maintien, c’est important, mais si on peut se mêler à la course pour les places à la montée… Et puis on aimerait aller loin en Coupe. Ce serait top de passer quelques tours et de s’offrir un bon gros match de gala à domicile.

Finalement, quitter l’Allemagne pour revenir en BGL Ligue au Progrès, c’était une bonne décision…

Ce n’était pas un bon choix, c’était un très très bon choix. Je dois les remercier, même si ça m’embête de ne pas avoir pu faire toute la saison avec eux. Je sais que le club mérite de retrouver l’Europe en fin de saison et avec cet effectif encore plus complet que l’an passé, il va réussir.