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[Football] Fahrudin Kuduzovic (RFCU) : «On veut pousser les joueurs à la limite»


Fahrudin Kuduzovic sur le 2e tour de Conference League : «On n’a rien à craindre si on est bien préparés et qu’on a la bonne attitude.» (Photo : Luis Mangorrinha)

Le RFCU a présenté officiellement son nouveau coach, Fahrudin Kuduzovic. Qui souhaitait connaître un peu le club avant de s’exprimer. Ça en valait la peine.

Est-ce difficile de passer derrière Régis Brouard et Jeff Saibene?

Fahrudin Kuduzovic : Pas du tout. Le job reste le même. Je suis confiant dans mes aptitudes à remplir les attentes du club. Après deux ans à être entraîneur principal au Luxembourg (NDLR : Hamm puis Mühlenbach), le but était de le redevenir après être allé aider mon club de Trèves à remonter (NDLR : en Regionalliga). Ça a toujours fait partie du plan de revenir et de me retrouver là, exactement à la place que j’occupe.

Nous avons commencé les négociations une dizaine de jours avant la finale de Coupe. Je dois être honnête : j’avais déjà parlé avec d’autres clubs de DN, mais tout traînait, prenait du temps. Et c’est comme ça que tu rates des opportunités pour mieux te retrouver à l’endroit où tu dois être. Mon arrivée au RFCU, c’est un exemple classique.

Quel genre de coach êtes-vous?

Intense. Avec de hauts standards.

Et avec quels objectifs?

Le but est de rester un club qui joue un football international (sic), de créer une constante à ce niveau et d’élever encore un peu plus notre niveau.

J’avais déjà parlé avec d’autres clubs de DN, mais tout traînait

Quand vous avez commencé à parler avec le Racing, on a dû vous avertir que le meilleur buteur du club, Yann Mabella, envisageait de partir. Qu’il reste, finalement, cela change-t-il quelque chose à vos plans?

Non, ça ne change pas grand-chose. On est juste contents de le garder. Et même, on est chanceux que la situation ait évolué comme ça. Il a une place importante dans le vestiaire, avec une attitude très correcte.

Mais entre Buch, Muratovic et Françoise, faut-il s’attendre à ce que, d’office, le RFCU évolue avec deux attaquants?

Oui et non. On est encore en train de déterminer comment on va organiser tout ça, comment créer quelque chose de bien avec des joueurs qui se complètent. On a beaucoup de qualités différentes et ils doivent comprendre, tous, qu’ils auront un rôle important à jouer cette saison.

Êtes-vous content du mercato?

Oui. Le plus important, c’était de trouver une continuité, de ne pas tout changer et d’avoir des garçons avec une bonne attitude. Le message qu’on voulait envoyer, c’est qu’on faisait confiance à ceux qu’on avait déjà dans le vestiaire.

Très vite, Cukaricki, votre adversaire du 2e tour de la Conference League va arriver. Que faut-il en attendre?

Ce match, c’est un gros test. C’est une équipe très dure physiquement, dans le style de la Ligue serbe, mais techniquement, on a vu mieux. Mais c’est un jeu très direct. On n’a rien à craindre si on est bien préparés et qu’on a la bonne attitude. Je détesterais mettre un pourcentage sur nos chances de passer, mais on se prépare à faire le job.

On se met la pression nous-mêmes et les tests qu’il nous reste à jouer (NDLR : notamment le FC Metz à Amnéville, ce samedi) avant cette rencontre vont nous aider à faire un pas en avant. On veut pousser les joueurs à la limite.

Le RFCU veut jouer au Hammerel en Coupe d’Europe l’an prochain

Iliès Haddadji, le directeur sportif du Racing, a profité de la conférence de presse pour parler de l’avenir.

C’est officiel depuis quelques jours déjà, mais il est utile de le rappeler : le RFCU jouera son match aller de Conference League, celui à domicile, le 21, au stade de Luxembourg.

L’occasion pour le club, qui s’écharpe assez souvent avec la commune, de la «remercier d’avoir facilité les choses et d’avoir évité les lourdeurs», admet Iliès Haddadji. «Parce que ça m’aurait quand même embêté de devoir aller jouer à Differdange, Dudelange ou Esch.»

Assuré de jouer dans la capitale, sur le terrain où il vient de remporter sa deuxième Coupe de Luxembourg, le Racing en a aussi profité pour lancer quelques fleurs à la fédération, «qui accompagne avec une vraie proximité».

Pour autant, ce n’est pas la panacée. Ce que voudrait le RFCU, comme bien d’autres clubs avant lui, qui ont dû, pour ce faire, procéder à de sérieux ajustements dans leur stade, c’est jouer vraiment à la maison, «l’année prochaine si on se qualifie». Mais entre l’espace réservé aux médias, le nombre de places assises, la sécurité, il reste encore beaucoup d’efforts à fournir en vue d’une homologation du Hammerel.

En attendant, le club cherchera à conserver intactes ses chances avant le match retour, contrairement à la saison passée et au match contre Breidablik, qui laisse encore des traces dans l’esprit du directeur sportif.

«J’ai un goût amer dans la bouche, admet Haddadji. On avait très bien commencé l’aller, mais très mal géré la fin (NDLR : après avoir mené 2-0, Saibene et ses gars s’étaient inclinés 2-3). Du coup, on s’est déplacés là-bas sans trop y croire. C’est exactement ce qu’il ne faudra pas répéter cette année. Cette fois, on fera le déplacement pour se qualifier. On a laissé nos tripes sur le terrain.»