À L’ÉTRANGER Eric Veiga, qui a rejoué en Primeira Liga plus d’un an après sa rupture des croisés, attend avec impatience la liste de Luc Holtz, dans quinze jours.
À une autre époque, avant le covid, Eric Veiga avait joué deux bouts de matches de Primeira Liga. C’était un peu par effraction, avant qu’il ne devienne un joueur qui compte en 2e division portugaise avec Vilafranquense (pendant trois ans), avant sa rupture des croisés, avant de revenir grâce à la mansuétude de l’investisseur brésilien d’Aves. Samedi, il a joué… une minute avec son équipe pour la reprise de la D1 lusophone et vu le travail acharné qu’il lui a fallu abattre pour en arriver là, cela lui a fait aussi plaisir que s’il avait soulevé un trophée…
Il y a six mois, vous entamiez un long chemin de reconstruction de votre genou avec un contrat qui s’achevait en juin et après avoir été déjà repêché par vos dirigeants alors que vous aviez refusé de prolonger afin de signer dans un club de D1. Aujourd’hui, si vous regardez dans le rétroviseur…
Eric Veiga : Des fois, on pense que la vie, ça va être comme on a décidé. J’ai appris à accepter le fait que cela se passe d’une autre façon. On n’y peut rien et c’est très bien comme ça. On m’a renouvelé d’un an au printemps, j’ai fait une bonne préparation, enchaînant neuf matches amicaux et là, sur la première journée, le coach me fait rentrer une minute. Cela n’a l’air de rien mais pour moi, c’est une victoire. Si on m’avait dit que les choses se passeraient comme ça il y a un an, j’aurais signé!
Oui enfin, vous avez quand même participé au match de barrage contre Portimonense, qui a permis à Aves d’arracher son billet pour l’élite (NDLR : deux victoires 2-1, Veiga entrant à la 22e au retour, et sortant à la 80e), début juin…
Franchement, je ne pensais pas que le coach ferait ça! C’est là que je vois que j’ai dû bien travailler. C’est mon plus souvenir sportif. On sentait la nervosité chez les deux équipes, sur le terrain. Et quand l’arbitre a sifflé la fin, c’était incroyable. J’étais heureux d’y avoir participé, après un an de blessure : cela m’a permis de faire la fête comme les autres!
Vous remerciez souvent vos dirigeants de vous avoir prolongé alors que vous étiez blessé et sans contrat, quand on voit là où vous en êtes aujourd’hui?
Oh oui! Et celui que je remercie le plus souvent, c’est notre investisseur brésilien, que j’ai suivi à Aves après Vilafranquense. Je suis le joueur le plus ancien avec lequel il travaille. Cinq ans qu’on se connaît.
On lit des choses très drôles sur les « posts » des supporters de Benfica
Quels sont vos objectifs personnels cette saison?
Jouer beaucoup de minutes. Même si ce doit être une, cinq ou dix par match. Pour l’heure, la question n’est même pas d’être dans le onze de base. Et aussi… retourner en sélection.
Ce serait possible de ne pas vous y retrouver en étant joueur d’un club de D1 portugaise?
J’ai eu le sélectionneur en ligne au début de la préparation. Il voulait savoir comment je me sentais physiquement, quelles étaient mes intentions pour la suite… Mais pour répondre à votre question, je pense que le schéma est différent pour moi : je n’ai pas joué pendant un an et il a besoin de certitudes. Il reste trois matches avant le rassemblement (NDLR : matches en Irlande du Nord et contre le Bélarus), alors que je n’en ai pas joué un en entier depuis douze mois… Mais j’espère vraiment très fort revenir en septembre.
Par contre, pour les chocs, il faudra attendre encore un peu…
On a le Sporting au stade Alvalade bientôt (NDLR : le 22 septembre), mais Benfica par exemple, ce sera en avril. C’est celui qui m’excite le plus en termes d’ambiance, d’autant que mon oncle en avait été le directeur sportif entre 2004 et 2006. Mais le Sporting, ce sera bien aussi. Oui, c’est le début d’une belle aventure.
Puisqu’on parle de Benfica, avez-vous suivi les grands débuts de Leandro Barreiro?
(il rit) En fait, j’avais prévu, oui, mais la famille est venue et je n’ai pu regarder que les 20 dernières minutes, quand il était déjà sorti… Je ne sais pas si ce match perdu peut lui coûter des points, mais le lendemain des matches du Benfica, j’aime bien regarder les « posts » des supporters. On y lit des choses très drôles. Et hier (NDLR : lundi), il n’y avait rien de spécial pour lui. C’est qu’il n’a pas dû être pire que les autres.