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[Football] Edvin Muratovic : «J’espère donner de l’espoir à tous les joueurs de DN»


Edvin Muratovic, ici en 2020 en match amical. (photo archives Editpress)

SÉLECTION NATIONALE Le Racingman Edvin Muratovic représente le retour des joueurs de champ de la BGL Ligue dans cette semaine internationale. Et il espère sortir du lot.

Revenir en sélection en étant estampillé joueur de BGL Ligue, c’est un exploit, en 2023 ?

Edvin Muratovic : Ah bien sûr, quand tu regardes les listes des deux dernières années, il n’y en a pas beaucoup qui ont été convoqués. C’est un peu dur pour les joueurs de DN : ils ont peu de chances d’être appelés. Mais ma présence prouve qu’il ne faut jamais perdre espoir. Quand tu es en forme pendant quelques semaines, pendant quelques mois même, tu finis par être récompensé par le sélectionneur.

Un an et demi après avoir été appelé pour la dernière fois, qu’est-ce qui vous faisait encore y croire ?

J’ai une mentalité forte! C’est même la qualité principale que peut posséder un footballeur, selon moi. Même si j’ai connu des moments difficiles, j’y ai toujours cru : mon objectif était de revenir! Bien sûr, je me suis posé des questions, mais il y a de bons joueurs en DN.

Finalement, c’était un bon choix de rester au sein de ce RFCU en pleine reconstruction.

Je viens de le montrer, que c’était un bon choix, non? J’espère donner de l’espoir à tous les joueurs de BGL Ligue. Un Aldin Skenderovic, par exemple, est expérimenté et régulier, il mériterait d’y revenir. Mais ça reste le choix du boss.

Quand on n’a pas remis les pieds en sélection pendant plus d’un an, on voit les progressions individuelles et collective ?

Je n’ai encore fait que deux séances, mais cela reste trois niveaux au-dessus de ce qu’on rencontre en DN. Mais à la fin du stage, je vous dirai quels joueurs ont le plus progressé, promis (il rit). Mais bon, c’est toujours aussi propre techniquement.

Souvent, on me demande pourquoi je ne suis pas encore parti à l’étranger

Vous revenez dans une équipe qui ne peut plus rêver que très vaguement de se qualifier pour l’Euro, comment avez-vous vécu ces derniers mois ?

L’espoir demeure ! Si on prend les points… Et puis sinon, il nous reste aussi l’espoir des barrages (NDLR : de Nations League). Vous savez, tous les derniers matches, j’étais au stade pour soutenir mes coéquipiers. On voit qu’ils ont passé un cap. Contre la Slovaquie, on méritait de mener 2-0 à la pause. Mais on a vraiment une très bonne génération et aller en Allemagne, cela reste dans nos têtes. On se doit de rester optimiste, de rester combatif, de prendre des points…

Puisqu’on parle d’optimisme, la concurrence s’appelle désormais Alessio Curci, ou Gerson Rodrigues maintenant qu’il est recentré durablement, et alors que Dany Mota est annoncé pour 2024. Il faut frapper fort en ce mois de novembre…

C’est une motivation, même si je joue soi-disant dans un championnat moins fort. Souvent, on me demande pourquoi je ne suis pas encore parti à l’étranger. Mais des offres, j’en ai à chaque mercato, seulement elles ne m’intéressent pas. Je n’ai pas envie de partir juste pour être pro. Je veux que ça ait du sens pour moi. Pas partir pour une D2 scandinave ou une D1 dans un pays de l’Est, comme on me l’a déjà proposé. J’ai d’autres objectifs!

Notamment marquer le coup contre la Bosnie ou le Liechtenstein ?

Moi, je suis d’origine monténégrine mais cela fait plaisir d’affronter une sélection d’ex-Yougoslavie. Ils ont du tempérament et de l’agressivité. Mais techniquement, on est aussi forts qu’eux. J’aimerais bien marquer un but contre eux, mais je crois que je préférerais encore en mettre plusieurs contre le Liechtenstein.