Trois jours après son couac contre Mondercange (2-3) en championnat, le F91 vise ce mercredi soir un rebond et une revanche, en demi-finale de la Coupe de Luxembourg, face au RFCU, qui l’avait battu en finale et privé du doublé en 2022.
Battu à la surprise générale par la lanterne rouge Mondercange dimanche au Jos-Nosbaum (2-3), et délogé du même coup de sa deuxième place de BGL Ligue par Strassen, le F91 peut au moins se satisfaire, comme le rappelait lundi son président Gerry Schintgen, d’avoir encore «(son) destin entre les mains» dans la course à l’Europe.
Le Progrès ne peut pas en dire autant. Surpris samedi par Pétange (0-1) et éliminé en quarts de finale de la Coupe de Luxembourg (3-2 par Wiltz), dont il était le tenant du titre, le 5e du championnat a besoin d’un sans-faute et de faux pas de ses devanciers lors des deux dernières journées pour remonter sur le podium ou, à défaut, finir 4e et compter sur un sacre en Coupe d’un membre final du top 3 pour que cette place soit qualificative.
Adversaire de la Jeunesse (à Esch) puis de Bettembourg (au Nosbaum), Dudelange est ainsi à deux succès d’une cinquième campagne européenne de suite, qui serait sa 23e (sur 26 possibles) au XXIe siècle.
Mais aussi à deux autres victoires de son 9e sacre en Coupe, le premier depuis 2019. Celui-ci aurait pu tomber en 2022, mais le RFCU en avait décidé autrement cette année-là : porté par un grand Yann Mabella, auteur d’un doublé en guise de cadeau d’au revoir, le club de la capitale, alors entraîné par Jeff Saibene, avait déjoué les pronostics au stade de Luxembourg (2-3), qui accueillait sa première finale.
Et privé au passage le F91 de Carlos Fangueiro d’un doublé Coupe-championnat que personne, au Grand-Duché, n’a réalisé depuis… le Dudelange de Dino Toppmöller, en 2019.
Mabella est moins seul… mais le F91 est «confiant»
Trois ans plus tard, voilà que le Racing se dresse à nouveau sur la route des Dudelangeois en Coupe, en demi-finale cette fois. Et si l’équipe de la capitale a bien changé, depuis, leur bourreau du 27 mai 2022 est toujours là.
Il signe, du haut de ses 23 buts (dont 20 en BGL Ligue) et 5 passes décisives toutes compétitions confondues cette saison, un exercice du même tonneau que cette saison 2021/2022 (25 buts et 8 passes décisives) qui lui avait rouvert les portes du professionnalisme, à Virton (alors en D2 belge) puis Mannheim (D3 allemande).
Mais le RFCU, depuis son retour l’été dernier, est paradoxalement bien moins dépendant de ses différences, qui peuvent tout autant venir des trois soutiens de l’international congolais (Pina Gomes, N’Goma et Mazie, 20 buts et 15 assists à eux trois), voire du milieu défensif costaricain Néstor Monge (6 buts).
Bref, il est désormais davantage qu’un challenger redoutable en contre, son modus operandi lors de la finale de 2022 (dont les rescapés se nomment Ruffier, Amiri, Mabella et Skenderovic, blessé, côté Racing et Kirch, Stumpf, Bojic et Hadji côté F91), une année où il n’avait fini que 7e du championnat, à 18 points du champion dudelangeois.
L’écart d’un point et une place (le F91 est 3e, le RFCU 4e) entre les deux équipes en atteste. Mais tout cela n’«inquiète pas» Gerry Schintgen, qui préfère se focaliser sur ce qu’il a vu lundi à l’entraînement, à savoir des joueurs «conscients de leur contre-performance dimanche, et confiants pour la demi-finale», mais aussi le 8 mars, date de la dernière venue de ses troupes au stade Achille-Hammerel (1-1, 20e journée).
«Notre équipe avait fait un très bon match», rappelle le président du F91. Ce soir (20 h), il en faudra un très grand, pour écarter Mabella et consorts et s’offrir la 16e finale de l’histoire du club.
Leurs parcours respectifs
Quarts de finale
Lintgen (D2) – RFCU 0-4
F91 – Strassen 4-2
Huitièmes de finale
RFCU – Rosport 3-1
Bastendorf (D1) – F91 1-4
16es de finale
RFCU – Swift 2-0
Remich/Bous (D1) – F91 2-3
32es de finale
Oberkorn (D2) – RFCU 0-1
Mensdorf (D1) – F91 2-5