[Football] Chelsea, «Leo» doit-il en avoir une peur bleue ?

Malgré leur récent sacre en Ligue Conférence et leur effectif estimé à un milliard d’euros, les «Blues», que Leandro Barreiro et Benfica défient ce samedi en huitième de finale de la Coupe du monde des clubs, ne sont pas invincibles.

Après avoir été le premier footballeur luxembourgeois à disputer un match du tableau final de la Ligue des champions, le 5 mars lors du 16^e de finale aller perdu par Benfica face au Barça (0-1), puis de la Coupe du monde des clubs (tous formats confondus), le 17 juin à l’occasion du nul initial entre les Aigles et les Argentins de Boca Juniors (2-2) à Miami, Leandro Barreiro devrait devenir le premier à jouer une rencontre à élimination directe dans ce même Mondial, ce samedi soir (22 h) lors du huitième de finale contre Chelsea à Charlotte. On voit en effet assez mal Bruno Lage se passer d’un garçon qu’il n’a laissé que six fois sur le banc cette saison (contre 14 titularisations et 28 entrées en jeu) et qu’il a aligné lors des trois matches du 1^er tour.

Mais le conditionnel reste de mise, car près avoir disputé deux fois 90 minutes dans des conditions climatiques très compliquées contre Auckland City (6-0, doublé du Luxembourgeois à la clé) puis le Bayern Munich (1-0), il n’y aurait rien d’insultant à ce que le technicien portugais, qui ne manque pas de solutions dans l’entrejeu (Florentino Luis, Renato Sanches, Orkun Kökçü, voire Fredrik Aursnes) ménage son milieu : seuls six joueurs benfiquistes ont démarré chacune des rencontres de la phase de poules (le gardien Anatoliy Trubin, le polyvalent Aursnes, les défenseurs centraux Antonio Silva et Nicolas Otamendi, l’ailier Angel Di Maria et l’avant-centre Vangélis Pavlidis).

Le Servette, le Legia et Flamengo l’ont fait

Or, avec ce thermomètre qui ne descend jamais en dessous de 30 degrés et atteint parfois les 40, comme mardi face au Bayern, la gestion des organismes sera un facteur clé dans la deuxième partie de compétition, d’autant que ces températures accablantes se doublent d’un taux d’humidité très élevé. «Je pense que ce tournoi sera remporté non pas par la meilleure équipe, mais par celle qui s’adaptera le mieux à ces conditions», estime ainsi Niko Kovac, l’entraîneur du Borussia Dortmund. Benfica n’est qu’un lointain outsider, mais il a le droit de se sentir concerné par ce postulat, après avoir battu le Bayern et fini en tête de son groupe.

Malgré sa 2^e place dans le groupe D, le statut de Chelsea est, lui, indiscutable : vainqueur fin mai de la Ligue Conférence (C4) aux dépens du Betis Séville (1-4) et devenu du même coup le seul en Europe à avoir remporté les quatre compétitions continentales (Ligue des champions, Ligue Europa, Ligue Conférence et la défunte Coupe des coupes), le club londonien est un candidat naturel au titre. Ce sacre validerait définitivement le retour au premier plan des «Blues», dont la victoire dans cette C4 trop petite pour eux atteste moins que leur 4^e place en Premier League, synonyme de retour en Ligue des champions après deux saisons d’absence.

Mais en dépit d’un effectif valorisé à 1,02 milliard d’euros (contre 363,5 millions pour Benfica) par le site spécialisé Transfermarkt, ce qui en fait le 6^e plus cher du monde à «seulement» 20 millions du PSG, champion d’Europe (1,04), l’équipe d’Enzo Maresca n’est pas imprenable. Battu 14 fois en 60 matches cette saison, Chelsea s’est notamment incliné en Ligue Conférence face au Servette FC (2-1, barrage retour) et au Legia Varsovie (1-2, quart de finale retour), et pas plus tard qu’il y a huit jours dans cette Coupe du monde des clubs, contre les Brésiliens de Flamengo (3-1). Alors, pourquoi pas Benfica ?