Match exceptionnel d’intensité et sous une pluie battante, hier soir, en Slovénie, entre Maribor et Differdange. Avec un scénario d’une cruauté totale.
Ils ont survécu à un début de match étouffant… pour mieux craquer à la fin. Au début grâce à une solidité défensive longtemps remarquable comme on avait pu l’observer à l’aller, mais aussi à Romain Ruffier, qui a fait la parade qu’il fallait, au moment où il fallait, sur un centre impeccable de Milec vers Kolar, seul pour mettre son plat du pied aux six mètres. L’arrêt réflexe de l’ancien portier du RFCU, sur sa ligne (20e), aurait pu faire date.
À ce moment, Maribor mène déjà 1-0 depuis que Kolar déjà a surgi au deuxième poteau pour pousser au fond une remise de la tête sur corner (5e). Comment le FCD03 aurait-il réagi à 2-0? En tout cas, on sait comment il a réagi au fait d’avoir été gardé vivant par son gardien. En s’accrochant et en grattant mètre après mètre pour se remettre d’aplomb.
Maribor prend un pénalty sur sa première faute du match
La première faute du match de Maribor? Au beau milieu de sa surface, sur un petit ballon de Trani pour Castro, dont la protection de balle est toujours aussi épatante. Pénalty, transformé par l’Angolais, qui vient chambrer la tribune principale (1-1, 26e). Maribor peine toujours autant à se créer des occasions franches et sous l’impulsion d’un Ulisses techniquement rayonnant, c’est le FCD03 qui va virer en tête à la pause : Naïfi, assez transparent jusque-là, trouve une passe laser pour Trani entre deux défenseurs. Le contrôle de l’ailier gauche est parfait, son plat du pied aussi (1-2, 44e).
Trani ne veut pas s’arrêter là. Deux minutes après le retour des vestiaires, sur un long ballon dans la surface, il profite d’un rebond pour jouer de son corps et partir au but, avant d’ajuster le portier de demi-volée, de l’extérieur et d’attraper le dessous de la barre. Le miracle est en marche (1-3, 47e).
Dur de tenir pendant 30 minutes, sous la pluie, avec deux blessés
Il pleut des cordes et le public ne lâche pas son équipe. Alors Maribor, qui a encore le temps, surmonte le choc. Et finit par revenir sur sa première vraie occasion construite de la double confrontation : plat du pied de Repas sur un centre en retrait (2-3, 62e). La dernière demi-heure sera étouffante. Et il faudra la gérer avec une paire de récupérateurs reconstruite pendant le match puisque Monge et Ulisses se sont blessés.
Et c’est alors qu’on rentre dans les dix dernières minutes que Brnic, qui faisait si peur à Pedro Resende, va trouver un angle de frappe fou, en déséquilibre, décrochant la lucarne opposée (3-3, 82e). Les Differdangeois n’y sont plus. Et il faudra un nouveau miracle sur sa ligne de Ruffier, sur une tête à bout portant, sur un coup-franc des arrêts de jeu. Il offre les prolongations à ses coéquipiers, qui ont dû se voir longtemps à Istanbul, au 3e tour. Et encore plus cruel que Dudelange, encore plus cruel que le Progrès, le FCD03 va se prendre en pleine poire un pénalty à la dernière seconde de la prolongation, pour une faute ultra-légère de Brusco. Ilicic le transforme. Un enfer…
De notre envoyé spécial à Maribor, Julien Mollereau