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[Football] C1 : le Racing veut apprendre encore… et tenter encore


Marta Estevez et les Racingwomen peuvent ajouter deux matches européens à leur calendrier. (photo fern konnen)

Éliminées mercredi du 2e tour de la Ligue des champions par les Hongroises de Ferencvaros, les dames du RFCU seront reversées en Coupe Europa si elles s’imposent ce samedi matin chez elles les Albanaises du Vllaznia Shkodër, en match pour la 3e place de leur minitournoi.

C’est acté depuis mercredi matin depuis leur défaite, à dix durant 84 minutes, contre les Hongroises de Ferencvaros : les dames du RFCU n’iront pas plus loin en Ligue des champions que ce 2e tour auquel elles participent actuellement en Albanie, et où leur présence était autant inédite pour leur club que pour le football féminin luxembourgeois. Mais l’aventure européenne n’est peut-être pas terminée, elle, et c’est là tout l’enjeu de leur match pour la 3e place, ce samedi matin face au Vllaznia Shkodër.

En cas de succès face aux hôtes de ce mini-tournoi, les Racingwomen seront reversées au 1er tour de la Coupe Europa, la nouvelle-née des compétitions continentales, dont la première édition sera lancée le 10 septembre. Puisque tout match européen est bon à prendre, quand on n’en a disputé que 11 (pour 5 victoires) dans son histoire, cette petite finale peut donc offrir un joli rab d’expérience au RFCU, en plus d’un coup de boost bienvenu au coefficient UEFA en vue des éventuelles campagnes futures.

«C’est toujours au minimum deux matches européens en plus, appuie son entraîneuse Elodie Martins. On a besoin d’un maximum de matches à haute intensité.» Sous-entendu : pour aller encore plus loin en Ligue des champions à l’avenir, faute de l’avoir fait cette année, ce qui «n’était pas dit clairement» mais «était l’un des objectifs» des quintuples championnes du Luxembourg en arrivant à Shkodër, où elles n’étaient pourtant «pas les favorites du tout».

«Rien à envier» aux Albanaises

Les favorites, du moins celles qui pensaient l’être et ont été l’objet de tous les égards de circonstance lors de la conférence de presse commune des coachs sur place, mardi, c’étaient justement les Albanaises. Mais le lendemain, celles-ci ont été battues devant leur public par les solides Biélorusses du Dinamo Minsk (1-2), au terme d’une partie aussi plaisante que riche en enseignements pour Elodie Martins.

«J’ai été impressionnée par les 15 premières minutes des deux côtés, rapporte la technicienne française. Ça jouait bien, c’était bon techniquement, ça mettait de l’impact, puis les Biélorusses ont pris le dessus sur les Albanaises. Physiquement, elles étaient un cran au-dessus et pouvaient aller les harceler. Elles le faisaient très bien, et je sais donc où aller taper pour faire quelque chose.»

Car ce «pressing tout terrain», cette façon d’«aller chercher très haut pour ne pas avoir de trop grandes distances à parcourir, trop d’efforts à fournir pour récupérer le ballon et être devant le but», c’est typiquement ce que les Racingwomen «ont l’habitude de faire, rappelle Elodie Martins. C’est notre philosophie. C’est comme ça qu’on avait joué le 1er tour, et ça nous avait réussi*». Rebelote samedi matin?

L’entraîneuse du Racing veut y croire, car ses joueuses n’ont par ailleurs «rien à envier techniquement et tactiquement» à Vllaznia à ses yeux. Mais à condition tout de même de gommer ces «erreurs de discipline, de communication, de concentration» et de marquage qui, dans un match de haut niveau tel que celui de mercredi contre Ferencvaros, se sont «payées cash», comme le veut la tradition.

Boissou ou Pietrasik pour suppléer Burtin ?

La tradition voudrait aussi qu’en l’absence de sa gardienne titulaire, Andrea Burtin, dont la suspension (car exclue d’emblée face aux Hongroises) s’ajoute au forfait en défense d’Aldina Dervisevic (entorse de la cheville), elle fasse jouer sa n° 2, Adrianna Pietrasik. Mais puisque la jeune gardienne a toujours 16 ans et aucun match en équipe première depuis mercredi, et qu’Amina Boissou a assez brillamment assuré l’intérim, il n’est pas exclu que la milieu de 22 ans enchaîne dans les buts, elle qui porte d’ailleurs un numéro (le 16) d’ordinaire réservée aux gardiens.

Vendredi, au sortir d’une séance d’entraînement qualifiée de «bonne» par Martins malgré la chaleur écrasant déjà la pelouse du stade Loro-Boriçi, le choix n’était pas arrêté. «C’est une décision difficile à prendre, confiait la coach du RFCU. Si Adrianna joue ce match et que ça passe bien, ça n’aura pas d’impact sur sa carrière. Mais si ça se passe mal… Il y a beaucoup de choses auxquelles réfléchir pour bien faire les choses et ne pas mettre les filles en difficulté.» Et les aider à devenir plus que de simples tubes de l’été, en s’invitant à l’automne européen.

* Victoires 5-3 contre l’AEK Athènes puis 2-1 contre le Dinamo Riga.