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[Football] C1 féminine : le Racing a changé, mais il rêve encore


Malgré les nombreux départs estivaux, des cadres comme Julie Wojdyla sont restées au RFCU pour défendre le titre de champion. (Photo RFCU)

Malgré un été mouvementé, les dames du RFCU rêvent de passer le 1er tour de la Ligue des champions pour la première fois. Pour cela, elles devront commencer par écarter les Turques de Galatasaray, ce jeudi soir en demi-finale d’un mini-tournoi qualificatif dont elles sont les hôtes.

Il faudra attendre un peu pour mesurer à quel point le rapport de force dans le football féminin luxembourgeois s’est équilibré, voire inversé, au gré d’un mercato estival dont le Swift, 2e du dernier exercice, a été le grand animateur : la Ligue 1 reprend samedi, mais le RFCU, tenant du titre depuis 2021, ne reprendra le chemin du championnat que le week-end suivant lors de la 2e journée. Le quadruple champion du Luxembourg est tout excusé.

Samedi, il disputera une rencontre de Ligue des champions contre le BIIK Kazygurt ou le NSA Sofia, deux formations qui écrasent la concurrence (12 titres consécutifs pour les Kazakhes, 18 sacres au XXIe siècle pour les Bulgares) dans leurs championnats, respectivement classés 26e et 37e au coefficient UEFA (la Ligue 1 luxembourgeoise est 36e), et qui s’affrontent dès 13 h en demi-finale du mini-tournoi dont le RFCU est l’hôte, à l’occasion du 1er tour de qualification de cette C1.

L’équipe de la capitale espère naturellement que son duel contre Kazygurt ou Sofia en constituera la finale plutôt qu’un anecdotique match pour la 3e place, mais il lui faudra pour cela prendre le meilleur, ce soir (19 h) au stade Achille-Hammerel, sur les joueuses de Galatasaray, sacrées en 2024 championnes de Turquie pour la toute première fois. Vu l’écart séparant les sélections des deux pays lors de la Ligue des nations en fin d’année dernière (victoires turques 0-4 et 1-0), il pourrait être tentant de faire de Galatasaray, dont trois milieux (Eda Katas, Ebru Topçu et Arzu Karabulut) sont des taulières de leur équipe nationale, le favori de cette seconde demi-finale, mais Elodie Martins ne le voit pas de cet œil. «En club, c’est différent, veut croire la coach du RFCU, restée au club malgré les nombreux départs estivaux. On bénéficie de l’apport de joueuses étrangères, notamment françaises, ici.»

Un recrutement intéressant

Le Racing, en revanche, ne peut plus compter sur sa serial buteuse allemande Karoline Kohr (143 buts ces trois dernières saisons!), Léa Pizzimenti et Alexia Richards, désormais au Swift, ses internationales Marta Estevez (PAOK Salonique, D1 grecque) et Catarina Lavinas (VfR Warbeyen, D3 allemande), parties à l’étranger, ni sur Manon Evrard (arrêt). Son entraîneuse ne s’affole pas pour autant : le club a «gardé (sa) base principale», notamment la gardienne Andrea Burtin, la latérale internationale Claudia Veloso et l’attaquante française Julie Wojdyla, véritables «moteurs» de l’équipe.

Il a aussi, malgré les nombreuses rumeurs de réduction de la voilure autour de sa section féminine, mené un recrutement intéressant, avec les arrivées de l’internationale marocaine Marwa El Mrizak (21 ans, Honefoss, Norvège), des Roud Léiwinnen Eva Fernandes (23 ans, Junglinster) et Aldina Dervisevic (20 ans, Mamer), de la Mameroise Sabrina Deda (30 ans), la Française Amina Boissou (21 ans, RC Lens) ou la Belge Lise Michalak (23 ans, Charleroi).

Congés sportifs et mise au vert

Surtout, son groupe «vit très bien», et l’état d’esprit «incroyable» qui y règne est une autre raison, pour Elodie Martins, de l’imaginer capable de se remettre d’un été mouvementé et de ces quelques pertes capitales. Et de rallier le 2e tour de qualification de la Ligue des champions, un exploit inédit dans l’histoire du RFCU, un peu plus de trois ans après son tout premier succès dans l’épreuve (0-1 chez les Bosniennes du SFK Sarajevo en demi-finale du 1er tour, en août 2021)? «On en veut toujours plus, reconnaît la technicienne française, en poste depuis 2022. Gagner un match, c’est validé. À présent, on aimerait passer ce tour.»

Tout a été mis en œuvre pour cela : ses joueuses ont toutes pris leur semaine, celles qui sont salariées au Luxembourg ayant même obtenu un congé sportif de la part de leur employeur, et l’ensemble de l’effectif et du staff s’est mis au vert dès lundi soir pour préparer la réception de Galatasaray. Puis de la finale dont tout le monde rêve au club?

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