Confronté à la perte de Yann Mabella et à des numéros 9 trop gourmands, le Racing va confier la pointe de son attaque au Strassenois Conrad Azong, qui a signé dimanche. En attendant mieux ?
Pas plus tard que samedi, Romain Ruffier, le gardien de but et directeur sportif du Racing, disait dans nos colonnes toute la difficulté qui était la sienne à trouver le remplaçant numérique de Yann Mabella, en fin de contrat au 30 juin et qui a refusé d’étirer son bail de six semaines pour prendre part à la campagne européenne du club de la capitale, qualifié pour le 1er tour de la Ligue Conférence en vertu de sa 4e place en BGL Ligue couplée au doublé Coupe-championnat de Differdange. Le deuxième meilleur buteur du championnat (22 buts) aurait pu profiter de la C4 pour s’exposer et faire grimper sa cote sur le marché, mais il a privilégié la prudence, préférant éviter tout risque de blessure et être immédiatement disponible si un club fait appel à lui.
Au vu des sommes «extravagantes» demandées par les avants-centres qu’il a sondés, Ruffier se trouvait face à deux options : aligner la recrue Dominik Stolz en pointe pour les premiers tours de Coupe d’Europe et retourner sur le marché une fois que ce serait moins urgent donc moins cher ou obtenir une rallonge budgétaire de la part de sa direction pour trouver l’oiseau rare. Il ne fera a priori ni l’un ni l’autre puisqu’un n° 9, qui n’est a priori pas hors de prix, a débarqué au stade Achille-Hammerel durant le week-end. Comme annoncé samedi dans notre journal, Conrad Azong s’est engagé avec le club de la capitale, qui a officialisé la nouvelle sur ses réseaux sociaux hier.
Une dynamique difficile, mais des arguments
L’avant-centre allemand arrive de Strassen, où il n’a pas confirmé son excellent exercice 2023/2024 (12 buts en 17 apparitions) ces derniers mois, n’inscrivant qu’un but lors de la saison écoulée (en 15 matches). La faute à des pépins physiques qui l’ont retardé en début de saison et à la concurrence folle à laquelle il faisait face (Matheus, Perez, Z. Hadji) à l’UNA. Celle-ci s’est d’ailleurs encore accrue avec la signature estivale du Belge Benjamin Romeyns (Wiltz).
Le RFCU pourrait peut-être aspirer à un profil plus clinquant pour remplacer un joueur de la trempe de Mabella, et celui-ci arrivera peut-être plus tard cet été, mais le Germano-Camerounais n’en est pas moins un véritable point de fixation, ce que Yannick Kakoko ne possédait pas dans son effectif. Et un garçon chevronné (32 ans), rompu aux joutes de la BGL Ligue (59 matches depuis 2021, entre le Progrès et Strassen) et qui a déjà disputé deux matches de Ligue Conférence, l’an passé avec Strassen (face aux Finlandais de KuPS). Il en aura au moins deux autres – face à un adversaire connu demain – pour prouver qu’il peut être un peu plus qu’un recours temporaire et évacuer l’épineuse question du n° 9 dans la capitale.