Après le limogeage d’Hakim Menaï, Hesperange cherchait un nouveau coach. Il l’a trouvé : il s’agit de Salem El Foukhari, qui n’est autre que le père du latéral droit du club, Issam.

Celle-là, on ne l’avait pas vue venir. À la recherche d’un entraîneur après que Fernand Laroche a tranché dans le vif et renvoyé Hakim Menaï ainsi qu’Ebraîm Bouazzati, son directeur sportif, le comité hesperangeois a pris une décision originale. Alors que le club traverse une crise depuis que les deux hommes forts de la direction sportive se sont «attrapés» au sujet… du fils du directeur sportif, qui ne jouait pas assez à son goût, le Swift a fait le choix de de confier son groupe… au père d’un autre de ses joueurs.

Sur le papier, Salem El Foukhari a la légitimité. À l’œuvre dans des clubs comme Forbach (qu’il a fait monter au niveau national à deux reprises) pendant dix ans, mais aussi Sarreguemines et plus récemment Freyming-Merlebach (pour une 2e place en R2 et un parcours jusqu’au 7e tour de Coupe de France où il est tombé face au Bastia de Florian Bohnert, la saison passée), cet ami de Malik Benachour, l’emblématique milieu de terrain du CSG qui avait fini sa carrière au Holleschbierg, se définit autant comme un entraîneur au sens traditionnel que comme un éducateur. Il a derrière lui 17 années de coaching et se voulait, à son arrivée à Sarreguemines, comme «un meneur d’hommes». Un profil qui semble coller avec ce qu’on est en droit d’attendre pour gérer ce groupe ultrajeune du Swift.

Sauf qu’indépendamment des qualités du technicien, on est en droit de se demander si le comité du club n’aurait pas dû s’éviter un risque de nouvelle interférence familiale après le précédent «Bouazzati». Son fils, Issam, est ainsi en concurrence frontale avec Nguinda pour le poste de latéral droit. On peut préjuger de ce que le nouveau technicien saura éviter le piège, mais ce n’est pas un cadeau que lui fait son président. Cette équipe, déjà ébranlée par les derniers incidents, risque aussi de gamberger un peu au moment des annonces de groupe, voire des énoncés de feuilles de match. Dont la première, dimanche, en Coupe, contre Hostert.

Julien Mollereau