L’interprète du nouvel hymne de l’UN Käerjeng a aussi été, il y a 18 ans, le premier joueur formé à Mondercange à aller jouer pour un autre pays. Tellement d’actualité…

Ah tiens, voilà le Gallois!» C’est une blague qui ne prête pas à conséquence, que Matthew De Cae a beaucoup entendue dans sa jeunesse, mais il assure que «personne n’est jamais venu (le) faire chier» plus que ça. L’ancien ailier porte pourtant ce qui pourrait être une croix : il est le tout premier joueur issu du CFN de Mondercange a avoir officiellement choisi de représenter un autre pays que le Grand-Duché. Même le cataclysme Miralem Pjanic sera survenu après ce fâcheux précédent, puisque le génial meneur de jeu, celui sur lequel la FLF avait alors bâti une large partie de son avenir sportif au tournant du siècle, a annoncé qu’il optait pour la Bosnie deux mois après que De Cae a joué, lui, son premier match pour le pays de Galles, en U19.

Il a l’humilité de le reconnaître : si personne ne l’a «fait chier», en 2007, c’est aussi parce qu’il n’était ni Pjanic, ni même Gil Neves (qui vient d’opter pour le Portugal en 2024) ou Brian Madjo (qui a choisi l’Angleterre, en septembre), c’est-à-dire le genre de cador que le Grand-Duché n’a pas la chance d’enfanter en quantité suffisante à chaque génération. De Cae est pourtant, un peu à sa façon, leur ...