La 9e édition de la foire d’informations «Deng Zukunft – Däi Wee» a eu lieu ce mercredi à la Cloche d’or afin d’accompagner les jeunes et moins jeunes dans leur vie professionnelle.
Le temps d’une journée, hier, le centre commercial de la Cloche d’or avait des allures de salon de recrutement à l’occasion de la 9e édition de la foire «Deng Zukunft – Däi Wee». Répartie à différents endroits de la galerie, une cinquantaine de stands d’informations était installée afin de fournir des conseils et des pistes de réflexion pour son projet professionnel. De quoi arracher certains lycéens de l’insouciance et de la tranquillité de leurs vacances de Carnaval.
Un sac de vêtements neufs dans la main et des prospectus dans l’autre, Ethan n’avait pas prévu de penser à son avenir au détour de sa journée shopping : «Je ne savais pas du tout qu’il y avait une foire ici, mais cela tombe bien, car je suis un peu perdu.» Ce jeune lycéen s’apprête à effectuer un stage obligatoire dans l’administratif, mais envisage, à terme, «de faire un métier plus manuel, pas derrière un bureau».
Afin de clarifier son projet et ses envies, il s’est notamment tourné vers la Maison de l’orientation, rattachée au ministère de l’Éducation, qui fournit «des réponses pour tous les publics», assure Nic, l’un des animateurs du stand, «que ce soit pour trouver une formation, une école, un job étudiant, un stage ou un programme pour une année de césure».
Informer et guider
Choisir son avenir n’étant pas une tâche facile, l’accessibilité et la clarté de l’information sont l’essence même de la foire qui va notamment au contact de la jeunesse qui arpente la Cloche d’or. «Beaucoup ne savent pas que le portail existe, donc je leur montre ce que l’on y trouve», illustre par exemple Mathis à propos de lifelong-learning.lu dont il gère le stand. Au-delà de souffrir d’une certaine méconnaissance, ce portail d’accès, «que je compare au Google de la formation au Luxembourg», nécessite quelques explications puisqu’il regroupe 12 388 formations proposées par 316 organismes.
Habitué aux Job days, Mathis constate d’ailleurs «qu’ici, nous n’avons pas le profil classique du Luxembourgeois, il y avait pas mal de frontaliers». Leur déplacement peut s’expliquer par la présence d’importants employeurs tels que les CFL, CargoLux, Elisabeth ou encore Healthcareers.lu. Forcément, la jeunesse luxembourgeoise est aussi présente aux stands de la police, de l’armée, du CGDIS comme à celui du Service national de la jeunesse (SNJ), plus ou moins poussée par les parents afin de trouver un job d’été dans l’animation de colonies de vacances.
Pour les travailleurs, la foire n’est pas inutile pour autant puisqu’elle offre l’opportunité de donner un nouveau départ à sa carrière. C’est le cas du service d’orientation professionnelle de l’Adem, présenté par Claudine. «J’encadre des jeunes et des adultes qui montrent de l’intérêt pour faire de l’apprentissage», explique celle qui guide aussi bien des étudiants de 16 ans que des salariés de 40 ans en reconversion. «Nous faisons comme un lien entre les patrons et les clients, en précisant quels métiers sont les plus demandés, avec le plus d’offres et inversement.»
Un workshop pour soigner son CV
Les adultes employés, mais en quête d’attractivité, ont également bénéficié de conseils afin de mener à bien la longue et fastidieuse démarche de validation des acquis de l’expérience (VAE). «Cela peut être pour des gens avec expérience, mais sans diplôme, ou qui en veulent un supérieur. On retrouve notamment des maçons, des plafonneurs, des éducateurs ou des agents administratifs», illustre Ivania, la conseillère.
Pour les plus jeunes, encore loin de disposer des 3 ans ou des 5 000 heures d’activité nécessaires pour une demande de VAE, la foire dispose d’un workshop afin de réussir au mieux leurs premiers pas dans le monde du travail. Maquilleuse, coiffeuse, styliste, photographe, lecture et perfectionnement du CV, réalisation d’un CV vidéo, tout est réuni. Caroline, qui gère le workshop pour la troisième année, constate «un sacré avant et après».
Bras croisés sous l’objectif et les lumières de la photographe professionnelle, Stéphane ne peut que confirmer. «J’ai un peu dépassé l’âge du public cible, mais en passant devant, je voulais essayer et c’est vraiment une bonne préparation.» Fort de ses 10 ans d’expérience, celui qui a déjà fait passer des entretiens d’embauche estime «que si un jeune arrive avec une bonne image, un beau CV, alors cela donne envie directement». «Cela aurait été bien si j’avais eu cela à mes débuts», confie-t-il.