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Foire de l’étudiant : l’ACEL ne lâchera rien


Les problèmes détectés doivent, aux yeux de l’ACEL, «être prise au sérieux». L’association souligne de s’appuyer sur des faits concrets, transmis «en toute transparence» à leur ministère de tutelle.  (Photo : archives lq/julien garroy)

L’association a pris note des clarifications apportées par le ministère. Elle maintient toutefois ses critiques concernant l’organisation, sur la forme et sur le fond, de la grand-messe des étudiants. Un vote sur un possible boycott de l’édition 2026 reste prévu lors de l’assemblée générale de fin décembre.

Leur volonté n’aurait jamais été de blâmer personnellement la ministre Stéphanie Obertin, ni de «planter un couteau dans le dos» des organisateurs. Mais, l’Association des cercles d’étudiants luxembourgeois (ACEL) maintient ses critiques sur la format et le site de la Foire de l’étudiant. Contactés par nos soins, au lendemain de la riposte du ministère de l’Enseignement supérieur, les responsables de l’ACEL indiquent avoir «transmis en toute transparence» les documents sur lesquelles repose leur prise de position.

En soi, le communiqué diffusé mardi ne réserve «aucune surprise». Les arguments avancés seraient identiques à celles soumises à l’ACEL lors la dernière réunion, en septembre, qui avait pour but d’apporter des améliorations organisationnelles. «On s’est retrouvé dans une impasse», maintient l’association estudiantine, qui se plaint «d’être ni écoutée, ni prise au sérieux».

Désaccord concernant le site de Belval

Organiser la foire à Belval n’est pas approprié aux yeux de l’ACEL. Le ministère dirigé par Stéphanie Obertin défend son choix de donner la priorité aux exposants issue du monde académique. Le fait que la foire soit organisé sur le campus de l’université du Luxembourg permettrait aux élèves de s’informer tout en «découvrant, le temps d’une journée, un environnement universitaire moderne et dynamique».

Lors de l’édition 2025, 151 exposants issus exclusivement du domaine de l’enseignement supérieur ont participé l’événement, contre 132 en 2019, lors de la dernière foire organisée à Luxexpo. Un chiffre qui serait, aux yeux de l’ACEL,  à relativiser. Au moins cinq nouveaux cercles sont aujourd’hui présent. D’autres représentants du monde académique auraient aussi opté à être présent au Luxembourg, sans migration de la foire à Belval.

Une satisfaction à relativiser

Le degré élevé de satisfaction mis en avant par le ministère ne convainc pas l’ACEL, d’autant plus que des évaluation seraient encore en cours. «Notre sondage n’a pas conclu que la foire est un échec sur toute la ligne, mais les résultats sont mitigés et doivent être pris au sérieux», développe le représentant de la communauté estudiantine luxembourgeoise. Les élèves interrogés aujourd’hui ne pourraient également pas faire de comparaison avec des précédentes foires.

Le plus grand regret demeure la réduction importante d’exposants – une centaine – issus d’autres domaines. Leur présence permettrait d’assurer une égalité de traitement entre les jeunes qui veulent entamer des études supérieures et ceux optant pour aller travailler. «Il n’existe pas d’offre semblable pour leur présenter les perspectives qui existent», argumente l’association estudiantine.

La Chambre se penche sur le dossier

L’ACEL salue le soutien de la CSJ, l’aile jeunes du CSV, et du Jugendrot, qui émettent les mêmes critiques concernant la foire de l’étudiant organisée depuis 2022 à Belval. Ils attendent désormais la réponse de la ministre Obertin aux questions parlementaires du CSV et du DP, ainsi que les conclusions de la prochaine réunion de la commission en charge de l’Enseignement supérieur, prévue le 25 novembre.

En dépit des explications livrées par le ministère, et d’éventuelles nouvelles entrevues bilatérales, un vote sur la participation de l’ACEL et de ses cercles-membres reste prévu lors de l’assemblée générale du 26 décembre. «On reste ouvert au dialogue. Nous avons d’ailleurs réussi à s’accorder sur la réforme de l’aide financière. Or, en ce qui concerne la foire, il n’y a eu aucune avancée ces dernières années», déplorent les responsables de l’association. Le menace du retrait d’un des cofondateurs de la foire demeure réel.