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Foire de l’étudiant : «La plupart ont une idée précise de ce qu’ils veulent faire»


Les 150 stands repartis dans les locaux de l’université de Belval permettent aux futurs étudiants de s’informer sur leurs futures études. 

Ces jeudi 30 et vendredi 31 octobre se déroule à l’université à Belval la Foire de l’étudiant. L’événement rassemble plus de 6000 élèves prêts à préparer leur avenir.

À Belval, tous les chemins convergeaient vers les locaux de l’université, ce jeudi 30 octobre. Le matin même, dès 9 h, était donné le coup d’envoi de la Foire de l’étudiant. Cette 39e édition de l’événement qui se déroule sur deux jours représente un moment clé pour des nombreux jeunes. Organisé par le ministère de la Recherche et de l’Enseignement supérieur en étroite collaboration avec l’ACEL (Association des cercles d’étudiants luxembourgeois), la foire réunit au même endroit les élèves des classes terminales (1re et 2de), les universités et les établissements d’enseignement supérieur nationaux et internationaux, les associations et cercles d’étudiants, ainsi que les associations professionnelles.

Plus de 6 000 personnes sont présentes sur place. La grande majorité sont venues avec leur lycée, tandis que d’autres ont choisi de se rendre à Belval de leur propre initiative, seuls ou avec leurs parents. «La plupart ont une idée précise de ce qu’ils veulent faire et sont présents ici pour affiner leur choix», explique Tom Wenandy, coordinateur de la foire pour le ministère de l’Enseignement supérieur. Une constante qui dure depuis plusieurs années grâce au travail d’orientation réalisé en amont dans les établissements via des cellules mises en place à cet effet.

Moyad, issu du lycée technique du Centre, fait partie de ces futurs étudiants pour lesquels l’avenir est clair. Il nous montre la liste de questions qu’il a préparées pour l’occasion sur son téléphone et nous décrit comment s’est construite son orientation. «Dès la cinquième, j’ai commencé à réfléchir à ce que je voulais faire. Nous sommes bien informés au lycée et grâce aux conseils de mes professeurs et en observant les matières dans lesquelles j’étais le plus à l’aise, j’ai décidé d’aller faire les métiers de l’ingénierie civile. Pour la suite, j’aimerais étudier en Belgique, à Liège.»

Les filières qui ont la cote

Parmi les 150 stands d’écoles, de formations ou de cercles d’étudiants, certains recueillent plus de succès que d’autres. «Les mêmes reviennent chaque année», indique Tom Wenandy. En tête des plus populaires, on retrouve ceux concernant les nouvelles technologies et ceux dédiés à l’enseignement. «Les métiers en lien avec la digitalisation et ceux en rapport avec le développement durable attirent de plus en plus. Plus globalement, les métiers du social ont aussi la cote, ainsi ce que ceux qui touchent à l’économie, au marketing et au droit. Les métiers du domaine de la santé continuent d’être appréciés par les futurs étudiants», poursuit le coordinateur de la foire.

Joël, 19 ans et venant du lycée technique du Centre, est attiré par deux de ces filières : «J’hésite entre l’ingénierie ou des études de psychologie. Je me suis renseigné sur internet mais c’est bien d’être ici pour pouvoir poser des questions plus spécifiques sur les cursus.»

Des envies d’ailleurs

Ils sont nombreux à arpenter les allées de la foire avec l’idée d’aller étudier à l’étranger. Espagne, Suède, Japon, Australie… Au total, 17 pays répartis tout autour du monde et prêts à accueillir des Luxembourgeois sont présents parmi les stands. Une occasion parfaite pour les élèves de se renseigner sur les différents établissements, leur renommée, les cursus qu’ils proposent et les aides financières qui leur permettront d’y passer quelques années. Si elle n’a pas encore d’idée concrète de ce qu’elle souhaite faire dans le futur, Carmen a en revanche une certitude, elle veut étudier en Espagne. La jeune fille âgée de 19 ans, qui effectue sa scolarité au lycée technique du Centre, a profité de l’occasion «pour aller voir sur le stand d’une université espagnole et pour se renseigner sur les correspondances par rapport au bac».

Les pays voisins et notamment les germanophones, avec l’Allemagne et l’Autriche, sont très prisés, mais «ce sont les Pays-Bas qui sont le plus demandés car leurs cours y sont en anglais et depuis le Brexit, il y est plus facile de se loger et d’y étudier», explique Tom Wenandy. Il ajoute que cette opportunité pourrait bientôt se tarir car le pays envisage de limiter l’afflux d’étudiants étrangers en raison des problèmes de logement et de surfréquentation qui en découlent.

Même s’ils ont des envies d’ailleurs, les jeunes garçons et les jeunes filles sont loin de bouder le Luxembourg. En 2024, celui-ci se plaçait juste derrière l’Allemagne dans le classement des pays que privilégient les étudiants issus des lycées luxembourgeois, selon les chiffres du ministère de la Recherche et de l’Enseignement supérieur.