Grand favori, Florian Frippiat a été exact au rendez-vous en remportant ses six courses individuelles.
Si tout se passe bien, c’est possible de repartir avec six titres. Avant de prendre part à ces championnats d’hiver, Florian Frippiat ne se cachait pas derrière son petit doigt : il était le grand favori du week-end et il l’assumait. En effet, en l’absence des habituels patrons (Ralph Daleiden, Rémi Fabiani, Finn Kemp, Julien Henx, Max Mannes), le Differdangeois avait le champ libre. Sur le papier, en tout cas.
La théorie, c’est bien. Mais le mieux, c’est encore de prouver ce qu’on peut faire dans l’eau. Et l’élève de Cyril Menzin l’a démontré. Non seulement, il repart invaincu sur ses six courses individuelles (100 et 200 m nage libre, 100 et 200 m pap, 100 m brasse, 200 m 4 nages) mais en plus, il signe cinq records personnels! «Si je peux passer sous les 2’02« sur le 200 m 4 nages, c’est champagne!», avait-il annoncé. Avec une victoire en 2’00« 96, la mission est plus qu’accomplie même si son succès sur le 100 m nage libre en 50« 23 lui laisse un tout petit peu de regret : «C’était vraiment champagne si je passais sous les 50« .» Maintenant, le bilan est excellent. Et Florian Frippiat savoure : «La victoire sur le 200 m 4 nages, la première course, a conditionné le week-end. Cette année, contrairement à l’année dernière où je me suis planté lors des championnats, j’ai réussi à confirmer ce que j’avais fait avant», confie-t-il.
«Je voulais nager avec ma sœur»
S’il a ajouté également trois titres en relais, il a laissé tomber le dernier, le 4×50 m 4 nages : «Je voulais nager avec ma sœur.» Place désormais à quelques jours de repos. Mais pas beaucoup : «Je pense que mercredi, je me remets à l’eau. Je vais participer à une première course à Wiltz en grand bassin avant de préparer l’Euro Meet.» En revanche, il a décliné l’invitation de participer à un stage avec l’équipe nationale en début d’année pour mieux gérer la planification de sa saison.
Parmi ses six victoires individuelles, on peut signaler celle sur le 100 m brasse devant le jeune Albert Chaussard. Ce dernier se consolera avec le titre sur le 100 m 4 nages et une deuxième place avec une MP 16 ans sur le 50 m brasse, où le vétéran Pit Brandenburger a montré qu’il avait encore de beaux restes. Il terminera également 2e du 200 m brasse, distance sur laquelle un autre gamin de son âge lui a damé le pion : le très prometteur Anton Fedoseev. Le nageur du SL repart d’ailleurs avec trois titres puisqu’il ajoute également les 400 m nage libre et 400 m 4 nages.
Un seul autre garçon décroche plus d’un titre, à savoir Stephan Vanderschrick. S’il ne termine que troisième de la distance reine, battu par Florian Frippiat mais également un autre Differdangeois, Stanislas Chausson (nageur de Marseille qui détient la double nationalité luxembourgeoise et française et qui écrasera d’ailleurs le 50 m pap), il se reprend en prenant le relais de Max Mannes avec des victoires sur les 50 et 100 m dos. On signalera également la victoire sur le 50 m nage libre d’Olivier Have, qui était parti en stage à Tenerife pour accompagner Julien Henx.
Maud Allar efface encore Aurélie Waltzing
Chez les dames, on attendait une nouvelle razzia de Jackie Banky. Et elle a été exacte au rendez-vous, avec un titre individuel de plus que Florian Frippiat, soit sept sacres (50 m pap, 50, 100 et 200 m dos, 50 et 100 m nage libre, 100 m 4 nages). Rien que du très attendu. Très bon week-end pour Lou Jominet, qui repart pour sa part avec quatre titres (200, 400 et 800 m nage libre, 200 m 4 nages).
Mais on attendait surtout de voir ce que les jeunes pousses allaient faire. Très attendue, Maud Allar n’a pas déçu. Elle signe le seul record national de la compétition en devenant la première Luxembourgeoise sous les 1’11« sur le 100 m. En effet, elle boucle les quatre longueurs en 1’10« 87 et efface au passage les 1’11« 14 d’Aurélie Waltzing. Sur le 200 m, elle s’impose en 2’37« 03, nouvelle MP 15 ans mais encore à bonne distance de l’ancienne patronne de la discipline, Aurélie Waltzing (2’31« 49), qui ne détient plus que les records du 200 m brasse en grand comme en petit bassin.
Maud Allar n’est pas la seule jeune fille à s’être mise en évidence. Très attendue après ses récentes performances, la gamine Emma Barthel a brillé de mille feux. Non seulement elle remporte les titres nationaux des 200 et 400 m 4 nages mais en plus, elle le fait avec la manière, en signant deux MP 13 ans.
À peine plus âgée mais déjà plus habituées aux joutes nationales, Leeloo Reinesch s’est quant à elle distinguée en remportée les 100 et 200 m pap.