Alors que l’inquiétude monte autour de la flambée du prix du pétrole brut dans le monde, au Luxembourg le ministère de l’Énergie assure qu’il est encore «trop tôt pour dire s’il y aura des conséquences suite aux événements en Arabie Saoudite».
Après l’attaque aux drones subit sur des installations de production pétrolières de l’Arabie Saoudite samedi dernier, le prix du pétrole a bondi de plus de 14,6 % lundi, battant des records. Le baril de Brent a atteint 70 dollars, avant de baisser à 69 dollars en début de semaine. Le Brent se négociait au-dessus de 67 dollars (60 euros) le baril mardi matin, enregistrant une légère baisse après avoir bondi de 20 % lundi, soit la hausse la plus importante depuis la guerre du Golfe en 1991.
Conséquence directe de l’attaque, quelque trois millions de barils de pétrole saoudien par jour resteront indisponibles pendant un mois. Une indisponibilité qui inquiète le monde entier puisque l’Arabie Saoudite est un des plus grands producteurs de pétrole au monde.
En France, on estime que le prix à la pompe va augmenter de 4 à 5 centimes.
Et au Luxembourg?
Interrogé sur le sujet, le ministère de l’Énergie a souligné qu’il «encore trop tôt pour dire s’il y a des conséquences suite aux événements en Arabie Saoudite, mais que l’Agence internationale de l’Énergie nous informe régulièrement»
Le ministère a expliqué que «les prix maxima des produits pétroliers appliqués au Luxembourg sont calculés quotidiennement sur base des cotations journalières des produits pétroliers raffinés comme l’essence et le diesel sur les marchés internationaux à Rotterdam. Le prix des produits raffinés finis sont influencés par différents facteurs, dont notamment le cours du pétrole brut, le cours de change dollar/euro, la demande en produits raffinés, ainsi que bien d’autres facteurs qui peuvent expliquer les différences parfois notables entre le prix du pétrole brut et le prix des différents produits raffinés. Des changements de prix au niveau du pétrole brut peuvent donc avoir comme conséquence des augmentations des prix maxima au Luxembourg, mais cet effet n’est pas automatique et il devrait être décalé dans le temps», explique encore le ministère de l’Énergie avant de conclure «Des changements de prix au niveau du pétrole brut peuvent donc avoir comme conséquence des augmentations des prix maxima au Luxembourg, mais cet effet n’est pas automatique et il devrait être décalé dans le temps».
Autrement dit, dans le prix des carburants à la pompe, entre 45% et 50% sont des taxes et des accises alors que la matière première, le pétrole brut pour schématiser, ne représente qu’environ 40% du prix total. Donc si la matière première augmente, cette augmentation est finalement «amortie» par le poids des taxes, des accises et de la marge et autres charges du fournisseur.
JZ/LQ/AFP