Accueil | A la Une | Fissures sur le pont de Schengen : vers une reconstruction ?

Fissures sur le pont de Schengen : vers une reconstruction ?


Le pont, long de plus de 600 mètres, est emprunté par de nombreux véhicules.

Des fissures ont été détectées sur le pont frontalier de Schengen, poussant les autorités à imposer des restrictions de circulation en attendant les conclusions d’une expertise technique allemande encore inachevée.

Le pont de la Moselle reliant Schengen à Perl est sous étroite surveillance. Construit en 2002, cet axe, très fréquenté par les frontaliers, ne dispose en effet d’aucune évaluation définitive de son état. Mais des fissures sur les poutres-caissons, la structure en acier qui supporte l’ouvrage, auraient été détectées le mois dernier par les autorités allemandes.

Les analyses techniques sont toujours en cours, a ainsi expliqué la ministre de la Mobilité, Yuriko Backes (DP), dans une réponse à une question parlementaire des députés socialistes Paulette Lenert et Yves Cruchten.

Le Luxembourg indique ne pas avoir reçu de conclusions officielles pour le moment, même si la ministre reconnait avoir été informée desdites fissures le 25 juin dernier.

«Les autorités allemandes vérifient la stabilité du pont sur la base d’une inspection qui n’est pas encore terminée. Toutefois, la sécurité est actuellement garantie grâce aux restrictions appliquées», a-t-elle assuré.

En effet, depuis un mois, une réduction du trafic à une voie dans chaque direction a été mise en place sur le pont, selon les annonces de la société allemande Autobahn GmbH. Les voitures ne sont pas concernées par ces restrictions, mais les poids lourds de plus de 44 tonnes sont totalement interdits de circulation.

Entre 3,5 tonnes et 44 tonnes, les camions ont interdiction de dépasser et doivent se tenir à plus de 50 mètres les uns des autres. Ces restrictions s’appliquent dans les deux sens de circulation et servent à alléger le poids supporté par le pont.

Des mesures «préventives»

En parallèle, une voie du tunnel de Markusbierg est également fermée en direction de l’Allemagne pour éviter tout embouteillage sur l’ouvrage sensible.

Ces mesures sont présentées comme «préventives», en attendant une décision claire sur une éventuelle rénovation lourde ou une reconstruction du pont. Des travaux qui pourraient fortement impacter les frontaliers présents dans cette zone souvent sujette aux embouteillages.

Interrogée par des députés, la ministre DP a assuré qu’un ensemble d’itinéraires alternatifs existent en cas de fermeture temporaire ou durable du pont.

Concernant les coûts éventuels d’une rénovation ou d’un nouveau pont, le ministère indique qu’aucune estimation n’est actuellement possible, faute de données techniques complètes. En revanche, une coordination régulière avec les autorités allemandes est évoquée.

La dernière inspection du pont de Schengen, qui mesure 600 mètres de long, remonte à 2019 et n’avait pas détecté d’anomalies majeures.

Newsletter du Quotidien

Inscrivez-vous à notre newsletter et recevez tous les jours notre sélection de l'actualité.

En cliquant sur "Je m'inscris" vous acceptez de recevoir les newsletters du Quotidien ainsi que les conditions d'utilisation et la politique de protection des données personnelles conformément au RGPD .