Accueil | A la Une | Findel : huit délestages de kérosène en cinq ans

Findel : huit délestages de kérosène en cinq ans


(Photo : archives lq/julien garroy)

La ministre de la Mobilité livre toute une série de précisions et d’explications sur cette procédure de sécurité, qui serait sans risque majeur pour l’environnement et la santé humaine.

Les députés socialistes Mars Di Bartolomeo et Yves Cruchten rappellent dans une question parlementaire qu’un avion de Cargolux a connu, le 27 juin dernier, des problèmes au niveau des moteurs après son décollage. Afin de pouvoir atterrir en toute sécurité à l’aéroport de Luxembourg, le Boeing 747 était obligé de déverser 50 tonnes de kérosène au-dessus de la Rhénanie-Palatinat et de la Sarre.

Les élus ont requis de plus amples explications à la ministre de la Mobilité, Yuriko Backes (DP). Dans sa réponse à la question parlementaire, elle précise que sur les cinq dernières années, huit incidents impliquant un délestage de kérosène ont été rapportés par les transporteurs aériens sur des vols ayant un lien avec l’aéroport de Luxembourg (décollage, diversion ou atterrissage). Les rapports ne mentionnent cependant pas le volume estimé de kérosène dispersé. «Ceux qui le font, font état d’un déversement estimé de kérosène allant de 25 à 88 tonnes», détaille la ministre.

Des zones de largage doivent éviter des agglomérations. Il revient aussi aux services de navigation aérienne de garantir les distances de sécurité avec d’autres avions (18 km autour, 90 kilomètres ou 15 minutes derrière, 300 mètres au-dessus et 900 mètres en dessous). «Si les conditions météorologiques ne permettent pas l’évaporation complète du kérosène et une partie mineure atteint le sol, la substance est repartie sur plusieurs centaines de kilomètres carrés», indique encore Yuriko Backes.

La zone de largage principale pour le Luxembourg se trouve au-dessus de la mer du Nord. «En cas d’urgence, la procédure n’indique pas de zone spécifique» pour le largage, précise la ministre libérale.

La Direction générale de l’aviation civile française affirme que 90 % du kérosène s’évaporent dans l’atmosphère. «À cela, on peut encore ajouter que du fait que le kérosène est dilué dans un très grand volume d’air et que ce type d’évènement est très rare, on peut admettre que les risques de cette pratique pour l’environnement et la santé humaine sont plutôt insignifiants», développe encore Yuriko Backes.