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Fin des sauvetages en Méditerrannée : le Luxembourg mis en cause


«En décidant de la sorte, l’Union européenne condamne des milliers de victimes à rester entre les mains des trafiquants en Libye», dénonce LFR. (photo AP)

Dans un communiqué diffusé lundi après midi, le Collectif Réfugiés Luxembourg (LFR, Lëtzbuerger Flüchtlingsrot) regrette la décision de l’UE de mettre fin à l’opération Sophia de secours des migrants en Méditerranée et tacle au passage le gouvernement luxembourgeois.

LFR pointe du doigt le fait que cette décision a été prise à «l’unanimité» – et donc avec l’aval du Luxembourg – par le Conseil de l’Union européenne le 29 mars dernier.

«En décidant de la sorte, l’Union européenne condamne des milliers de victimes à rester entre les mains des trafiquants en Libye», dénonce LFR.

«Le Collectif Réfugiés ne peut que déplorer la décision d’arrêter les opérations navales dans le cadre de la mission Sophia. Il s’agit d’une décision lamentable à laquelle le Luxembourg a donné son accord», déclare encore LFR qui rappelle le gouvernement à son accord de coalition : «Le Luxembourg s’engagera au niveau européen et international pour le respect plein et entier du droit maritime international en matière de recherche et de sauvetage maritime et s’opposera à toute tentative de criminalisation d’actions de sauvetage maritime par des organisations humanitaires.»

Dans ce contexte, LFR en appelle au ministre des Affaires étrangères et européennes, Jean Asselborn, pour qu’il «profite de la réunion du Conseil Affaires générales, qui a lieu ce mardi 9 avril au Luxembourg, pour remettre le sujet sur la table et pour mettre une fin à l’hypocrisie européenne qui veut combattre les criminels sans en protéger les victimes.»

LQ