Cihan Guzel, un des auteurs du violent braquage de G4S au Luxembourg, a été arrêté dimanche en Espagne, a annoncé lundi le parquet général. La fin d’une traque entamée début 2018.
Belgo-Turc né le 1er novembre 1984, Cihan Guzel avait été condamné à 22 ans de prison au Grand-Duché dans le procès de l’affaire G4S. Il avait pu bénéficier d’une liberté provisoire assortie d’un contrôle judiciaire, tandis que deux de ses complices, qui avaient également écopé de 22 ans de réclusion, se trouvaient en détention préventive au Luxembourg depuis leur arrestation.
Cihan Guzel en avait profité pour se faire la malle et disparaître. Un mandat d’arrêt européen avait alors été émis à son encontre et il figurait dans la liste « most wanted » d’Europol, qui recense les criminels les plus dangereux en fuite. Une coopération des unités de recherches ciblées du Luxembourg, de la Belgique – où il avait vécu un temps – et de l’Espagne, a permis d’appréhender le fugitif dimanche vers 2h30, à Marbella. « Il était en possession d’une carte d’identité française émise sous un autre nom », rapporte l’Administration judiciaire dans un communiqué.
Durant sa cavale, il aurait été vu à Bruxelles, dans le nord de la France ou encore en Italie. Informés la veille par leurs contacts européens de sa possible présence à Marbella, les enquêteurs espagnols ont donc mis sur pied un dispositif de surveillance qui a permis de localiser Cihan Guzel devant une boîte de nuit.
Prochainement incarcéré à Schrassig
Il était activement recherché depuis fin janvier 2018, après que son pourvoi en cassation avait été rejeté par la Cour de cassation du Luxembourg le 25 janvier. Deux ans plus tôt, il avait été condamné à 22 ans de réclusion, peine confirmée en appel le 28 février 2017.
« Le Service de l’exécution des peines fera parvenir les documents nécessaires aux autorités judiciaires espagnoles, pour la remise de Cihan Guzel au Luxembourg en vue de son incarcération » à Schrassig, ajoute le parquet général.
Pour rappel, dans la nuit du 2 au 3 avril 2013, une bande lourdement armée attaquait le centre-fort du site du transporteur de fonds G4S, à Gasperich. Des armes de guerre et explosifs avaient été utilisés. Les auteurs n’avaient pas hésité à mitrailler les policiers pour couvrir leur fuite. À Gasperich, pas moins de 38 coups de feu avaient été tirés. Et près de Garnich, les braqueurs avaient croisé une autre patrouille, accueillie par 47 coups de feu.
LQ