Après un premier cas à Junglinster, un deuxième lièvre retrouvé mort à proximité de Wellenstein a été testé positif à la tularémie.
Le 3 avril, un cas de tularémie a été signalé par les autorités après la découverte d’un lièvre mort aux environs de Junglinster. Le 14 avril dernier, un nouveau spécimen a été retrouvé sur une route de campagne non loin de Wellenstein, un village viticole de la région de Schengen, et a été emmené au laboratoire vétérinaire et alimentaire (LVA) pour analyses. Ce mercredi 16 avril, elles ont révélé que l’animal était également porteur de l’agent pathogène de la tularémie.
Cette maladie, aussi appelée fièvre du lapin, est causée par la bactérie Francisella tularensis. Si elle est particulièrement présente chez les rongeurs, notamment les lapins, elle peut aussi toucher les ruminants sauvages et les carnivores. Elle est particulièrement contagieuse et peut être transmises à l’homme. La transmission se fait par contact direct avec des animaux infectés ou leurs cadavres. La consommation de viande insuffisamment cuite contenant des agents pathogènes comporte également un risque d’infection. En outre, la transmission peut avoir lieu par la consommation d’eau contaminée, l’inhalation de poussières ou la piqûre d’insectes infectés.
Chez la plupart des animaux, l’évolution peut être aussi bien bénigne que mortelle. En revanche, chez les lièvres, la maladie est généralement aiguë et entraîne la mort en quelques jours. Les symptômes typiques sont un pelage hirsute, une démarche hésitante, de l’apathie et une perte de la crainte naturelle. Le tableau clinique chez l’homme est complexe et dépend de la porte d’entrée de l’agent pathogène dans l’organisme. Après quelques jours, on peut constater des symptômes pseudo-grippaux avec une forte fièvre, un gonflement des ganglions lymphatiques, des maux de tête et des douleurs articulaires, des diarrhées ou des vomissements. Une infection par de minuscules plaies cutanées peut entraîner des ulcères difficiles à guérir.
Les animaux de compagnie également touchés
Pour éviter toute contamination, il convient de porter des gants jetables et un masque de protection respiratoire (FFP2/ FFP3) en cas de contact avec un animal ou un cadavre contaminé. Il est néanmoins possible de consommer une viande de lièvre et de lapin si celle-ci est bien cuite, la chaleur tuant l’agent pathogène de manière fiable. Comme les animaux domestiques tels que les chiens et les chats tombent également malades et peuvent ainsi transmettre la maladie à l’homme, il faut éviter tout contact avec des lièvres et des lapins de garenne.
En cas de découverte de lièvres malades, le ministère de l’Agriculture conseille de contacter le Centre de soins pour la faune sauvage de Dudelange. Les animaux morts peuvent être amenés au Laboratoire vétérinaire et alimentaire (LVA) à des fins d’analyse. Il faut pour cela contacter le laboratoire à l’avance au +352 24782544.