Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Le ministère de l’Agriculture a fait le point sur la situation actuelle de la fièvre catarrhale du mouton au Luxembourg, dans un contexte d’accélération de la maladie dans plusieurs pays, notamment aux Pays-Bas.
En une semaine dans le pays, 163 animaux de plus ont été testés positifs à la fièvre catarrhale du mouton, indique l’Administration vétérinaire et alimentaire du Luxembourg (ALVA) ce mercredi.
Dans le détail, depuis le 1ᵉʳ août 2024, 339 animaux (236 bovins, 99 ovins, 4 caprins) ont été testés positifs à la fièvre catarrhale du mouton. Rien qu’en une semaine, entre le 13 et le 20 août, elle a été détectée par des tests de laboratoire dans 79 exploitations supplémentaires. En tout, 180 élevages sont touchés.
Pour tenter d’enrayer la propagation, une campagne vaccinale a été lancée le 9 août. De cette date au 14 août, environ 50 000 doses de vaccin ont été distribuées aux vétérinaires, a indiqué l’ALVA la semaine dernière. Et 190 000 doses supplémentaires de vaccin ont été commandées.
La vaccination est volontaire, mais conseillée, a encore précisé l’administration. Les coûts du vaccin sont à charge de l’État alors que les frais de vaccination sont à charge du propriétaire de l’animal.
Non transmissible à l’homme
De l’autre côté de la frontière, en France, 63 foyers ont été confirmés, selon le dernier bilan de l’Organisation mondiale de la santé animale, publié le 16 août. Face à cette propagation, les autorités françaises prévoient une vaccination massive : 6,4 millions de doses de vaccin vont etre distribuées gratuitement, dont 1,1 million pour les ovins et 5,3 millions pour les bovins, en ciblant les régions les plus à risques : Hauts-de-France, Normandie, Ile-de-France, Grand Est, Centre-Val de Loire, Bourgogne-Franche-Comté.
La vaccination réduit la virémie et protège contre la mortalité, mais pas complètement contre tous les signes cliniques. Les animaux vaccinés peuvent donc encore présenter des signes cliniques et ne peuvent être certifiés pour être déplacés vers d’autres États membres sur la base de la vaccination.
Le nouveau sérotype 3 de ce virus a été décelé pour la première fois en Europe en septembre 2023 aux Pays-Bas, avant d’être détecté en Belgique, en Allemagne et au Royaume-Uni dans les mois suivants. De premiers cas ont été confirmés début août en France, au Luxembourg et au Danemark.
La fièvre catarrhale ovine, qui n’est pas transmissible à l’homme, se manifeste par de la fièvre, des troubles respiratoires, une langue pendante ou encore la perte des petits en gestation et parfois par la mort des animaux.
Si les propriétaires de bétail remarquent une augmentation du taux de mortalité dans leur troupeau, ils doivent le signaler à l’ALVA.
