Pour la première fois depuis qu’il a été désigné Premier ministre, Luc Frieden s’est plié à l’exercice traditionnel de l’allocution tenue la veille de la fête nationale. Un discours dans lequel il a insisté sur la notion d’unité, seul moyen de faire face aux difficultés de notre époque.
«Chers concitoyennes et concitoyens, la fête nationale, comme son nom l’indique, est un jour dédié à notre nation, à notre pays commun», a commencé par dire le Premier ministre, Luc Frieden, dans son allocution, louant «ce qui constitue l’essence même du Luxembourg : notre unité». Une cohésion nécessaire, selon lui, qui a su faire ses preuves par le passé, lorsque «nous avons défendu nos valeurs communes de liberté, de respect et de démocratie» et qu’il faut absolument conserver en ces temps troublés.
«La liberté, qu’il s’agisse de la liberté individuelle ou de la liberté collective de tout un peuple, est aujourd’hui remise en question dans de nombreux pays. À travers le monde, des droits de l’homme sont violés et des frontières sont redéfinies par la force», a-t-il rappelé, soulignant qu’«au Luxembourg, nous apprécions encore la valeur de la liberté à sa juste valeur».
Évoquant ensuite la Seconde Guerre mondiale et la Libération, il a ensuite précisé quels types de liberté le pays chérissait : «La liberté d’expression, la liberté religieuse ou le droit à une vie privée et familiale» que nous devons exercer «avec respect, les uns envers les autres» et qui sont «les fondements de notre démocratie au Luxembourg».
«Une unité qui dépasse les nationalités»
Une liberté qui va de pair avec la démocratie, dont nous «avons besoin (…), tout comme elle a besoin de nous pour la faire vivre jour après jour», a-t-il ensuite déclaré, avant d’évoquer les défis qui attendaient non pas seulement les Luxembourgeois, mais aussi les non-Luxembourgeois.
«La sécurité, le changement climatique, la pauvreté, la compétitivité (…) sont des défis communs auxquels nous devons apporter des réponses communes», a-t-il expliqué. Comment les surmonter ? Pour lui, il n’y a qu’un seul moyen, demeurer «unis en tant que société», assurant, dans la langue de Molière, que «le Luxembourg restera un pays ouvert tenant compte des aspirations des non-Luxembourgeois et œuvrant chaque jour en faveur d’une unité qui dépasse les nationalités».
Puis, s’exprimant en anglais le temps d’une phrase destinée aux personnes travaillant et vivant au Luxembourg, mais aussi «aux partenaires et amis dans l’Union européenne», il a assuré que «nous travaillerons dur pour que le Luxembourg reste sûr, uni, libre et prospère pour tous». Comment ? En restant unis, bien sûr. Et de conclure, en s’exprimant à nouveau en luxembourgeois : «Je souhaite, pour notre pays et pour l’Europe, que nous continuions à vivre nos valeurs. Que nous restions unis. Vive notre liberté !».