Au lendemain de l’allocution du Premier ministre Xavier Bettel, le Grand-Duc Henri a pris la parole, comme le veut la coutume, à la Philharmonie de Luxembourg.
A l’occasion de la fête nationale, le Grand-Duc a fait un discours lors de la cérémonie officielle organisée ce vendredi à la Philharmonie de Luxembourg. Tout comme le Premier ministre Xavier Bettel la veille, il est revenu sur les crises traversées par le Luxembourg ces dernières années. «La pandémie est jugulée, mais nous ne l’oublierons pas. Nous n’oublierons surtout pas les nombreuses personnes qui nous ont quittés trop tôt, pas plus que ceux qui nous ont apporté leur aide en ces temps difficiles».
Alors que pays a célébré les 175 ans de sa constitution, «la première pierre de notre édifice démocratique», le chef de l’Etat est également revenu sur l’importance des élections. «Nous avons le privilège de vivre dans un pays où tout un chacun peut s’exprimer librement et prendre part au développement de nos structures sociales et politiques. Cette année s’avère être une année particulière à cet égard, car deux scrutins, communal et législatif, s’y succèderont.»
Car si l’exercice peut sembler banal en démocratie, le Grand-Duc a tenu à rappeler que, dans certaines parties du monde, les valeurs démocratiques étaient menacées. «L’agression russe, dont est victime l’Ukraine, en est l’illustration tragique. Il ne s’agit pas simplement d’une querelle territoriale, il y va de notre modèle de démocratie participative.» Et d’ajouter : «au Luxembourg, nous portons une responsabilité accrue, car notre tissu démographique est à nul autre pareil dans sa diversité culturelle et ethnique. Nous avons appris à vivre et à travailler ensemble.»
«Nous fédérer au sein de l’Europe»
En guise de réponse, c’est vers l’Europe que le Grand-Duc souhaite regarder. «Nous devons continuer à nous fédérer au sein de l’Europe et des Nations Unies, pour défendre ce cadre international qui garantit la coexistence paisible des peuples.» Plus localement, la Grande Région a elle aussi son importance dans l’épanouissement du Luxembourg. «Lors des visites à Metz et à Longwy que j’ai récemment effectuées avec la Grande-Duchesse, nous avons pu apprécier à quel point nos relations avec nos voisins étaient étroites et amicales. Le processus d’intégration économique au sein de la Grande Région est un facteur déterminant de notre bien-être.»
Et c’est d’ailleurs aux travailleurs frontaliers que le Grand-Duc a dédié la fin de son discours. «Tous ceux qui viennent quotidiennement exercer une activité professionnelle au Grand-Duché, au prix, souvent, de longues heures de trajet, contribuent de façon importante au développement de ce pays et de la région. Je voulais leur rendre hommage à cet endroit et les en remercier chaleureusement.»