Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
La 24e édition du festival international de la BD s’est tenue ce week-end. Pendant 48 heures, le village a tenu lieu de capitale du 9e art.
On pouvait rencontrer des auteurs, se faire dédicacer un album… mais aussi trouver la perle rare que l’on rangera précieusement dans sa bibliothèque.
C’est LE rendez-vous incontournable que les bédéphiles du Luxembourg et de la Grande Région ne peuvent rater. La 24e édition du festival international de la BD de Contern s’est déroulée ce week-end. Au programme, des stands de revendeurs remplis d’albums, parfois de figurines, des animations de rue, de quoi combler un creux et étancher sa soif, des fans de cosplayers déguisés mais surtout un hall des sports plein de BD où l’on peut rencontrer la cinquantaine d’auteurs invités par le comité d’organisation.
Cette année, c’est le Britannique Mike Perkins, illustrateur pour Marvel Comics, qui a endossé le costume de président d’honneur (lire ci-dessous). L’autre figure connue étant un autre Britannique, Charlie Adlard. Depuis 2004, ce dernier a passé le plus clair de son temps à plancher sur la série The Walking Dead, pour laquelle il a reçu de nombreux prix. Celle-ci a même été adaptée sur le petit écran.
Des sacs bien remplis
En ce dimanche matin encore gris, quelques personnes prennent leur ticket pour entrer dans le village. Florence, de Luxembourg, est venue avec Lionel, un ami, lui-même accompagné de ses filles, Adèle, 2 ans et demi, assise dans la poussette, et Olivia, 7 ans, occupée à fouiller dans un carton. Pour Florence, se rendre au festival, «c’est une sortie, j’aime bien la BD sans y connaître grand-chose». «Éventuellement, je chercherai une BD et je trouverai au petit bonheur la chance», dit-elle. Lionel, de Howald, a «beaucoup de BD à la maison. Le jeune papa a préparé sa liste de «BD intéressantes à trouver». «J’ai fait mon petit programme», ajoute-t-il. Ce passionné aimerait découvrir la série fantastique Gung Ho mais aussi L’Adoption, dont le tome 2 est sorti récemment. Lionel et Florence viennent au festival pour la première fois. «Il y a des chances que je reparte avec le sac plein», prévient-il.
En avançant vers le centre du village, on découvre des stands dans lesquels les amateurs cherchent la pièce manquante dans les bacs, les enfants regardent avec attention les figurines. Céline, de Villerupt, Cédric, de Metz et Ludivine, de Saint-Dizier, viennent d’arriver. La Villeruptienne vient chercher des albums de la série Pierre Tombal. Cédric vient pour «se balader et pour les Astérix», assure-t-il.
D’après lui, c’est toujours un plaisir de venir «pour chiner, voir les auteurs. En général, je rapporte entre 10 et 15 BD. On a trois sacs, ça va en faire 45», dit-il en riant. Dans le hall des sports bien rempli en cette milieu de journée où les amateurs font la file pour récolter une dédicace, Roxanne, d’Hussigny-Godbrange, et sa maman, Paqui, sont venues compléter leurs collections. «On est venues pour trouver des BD pour pas cher», explique la jeune femme. «On est de grandes fans de BD», pointe-t-elle. «Ça fait une dizaine d’années qu’on vient ici», fait remarquer Paqui, qui a fait le déplacement avec son mari et leur fils, tout aussi fondus de BD. Pour Roxanne, «c’est la première fois» qu’elle vient ici. Je cherche à compléter les collections qui sont disparates, les lithographies, les porte-clés. Je viens voir ce qui est là». Selon Paqui, ce qui lui plaît le plus, c’est «les BD, l’ambiance, il y a des petits et des grands». «C’est incontournable», souligne-t-elle, avant d’avouer que le troisième sac d’albums est déjà rempli…
Aude Forestier
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