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Festival de Wiltz 2019 : entre Grèce et Italie


Scala, le chœur belge entièrement féminin, se produira pour la première fois au Luxembourg, le 14 juillet, et présentera son show fait de reprises extravagantes de standards de la pop. (photo Nathan Dobbelaere)

Onze spectacles, surtout des concerts, sont au programme du 67e festival de Wiltz, le troisième dans sa nouvelle mouture, qui se tiendra du 6 au 25 juillet.

C’est dans une ambiance grecque que va s’ouvrir, le samedi 6 juillet, la 67e édition du festival de Wiltz; la troisième depuis que la programmation a été repensée et confiée à Elvira Mittheis et Marc Scheer. La manifestation, qui s’étire sur près de trois semaines, propose en tout onze rendez-vous et s’achèvera le 25 juillet dans une ambiance italienne. Ce n’est pas pour rien si les responsables parlent d’«un voyage culturel et musical à la découverte de différents pays» avant d’ajouter : «mais aussi de la région de la Haute-Sûre».

Ce voyage se tiendra comme toujours en plein air, principalement dans l’historique amphithéâtre du jardin du château, également pluridisciplinaire, même si certains regrettent déjà l’absence, cette année du moins, d’opéra et de théâtre ainsi que la présence très limitée de la musique classique.

Quoi qu’il en soit, cette année, le festival s’ouvrira avec le ballet néoclassique mis en scène par Roberto Scafati, Zorbas de Mikis Theodorakis, l’inventeur du célèbre sirtaki dans le film Zorba The Greek. Un ballet produit par le théâtre de Trèves, avec le chœur d’opéra du théâtre et la musique en direct de l’orchestre philharmonique de Trèves.

Le lendemain, place aux enfants avec Jan & Henry, un musical créé par Timo Riegelsberger et Jan Radermacher. Issu d’une série de la chaîne Kika, le spectacle, en allemand et pensé pour des enfants à partir de 4 ans, reprend les aventures des deux marionnettes-suricates aussi curieuses qu’adorables.

Deux shows proposés en première grand-ducale. Et ils ne seront pas les seuls cette saison. Scala, le chœur belge entièrement féminin (photo), se produira également pour la première fois au Luxembourg, le 14 juillet, et présentera son show fait de reprises extravagantes de standards de la pop telles que Creep de Radiohead, qui s’est retrouvée dans la BO du film The Social Network, ou encore Viva La Vida de Coldplay. Première, enfin, le 25 juillet, en clôture de festival pour la chanteuse Etta Scollo, qui présentera un tour de chant intitulé «Parlami d’amore» fait de chansons d’amour italiennes et siciliennes.

Les deux amours de Dee Dee Bridgewater

À l’inverse, quelques habitués des salles grand-ducales vont également faire leur retour au Luxembourg à l’occasion du festival : «la grande dame du jazz» Dee Dee Bridgewater présentera, le 10 juillet, son premier album francophone, J’ai deux amours, et le groupe Morcheeba proposera un mélange de leurs tubes trip-hop et de morceaux de son nouvel album : Blaze Away. De retour aussi, après son passage il y a deux ans avec The Loser(s), la Losers Cirque Company revient à Wiltz présenter son nouveau spectacle de cirque nouveau Kolaps, fait d’humour et d’acrobaties.

Deux autres soirées étonnantes sont programmées dans l’amphithéâtre. Le 13 juillet, lors du dîner-concert festif «Waterart meets Festival de Wiltz», six associations de musique et plus de 100 musiciens proposeront un concert-gala-dîner en accord avec des associations du parc naturel de la Haute-Sûre. Le 21 juillet, un minifestival accueillera les extravagants rockeurs autrichiens de Bilderbuch qui viennent présenter leur nouvel album, Vernissage My Heart, l’urban-folk des suisses de Black Sea Dahu, la pop alternative allemande d’Alli Neumann, l’electro-pop du groupe germano-grand-ducal Say Yes Dog ainsi qu’une performance du collectif MASKéNADA, Kaz am Sak.

Deux événements luxembourgeois viennent compléter cette programmation 2019, non dans l’amphithéâtre, mais dans la petite scène de la tente rouge, installée derrière le château : la création du quatuor NoMad, entre balkan music, klezmer, tango et jazz, le 11 juillet, et la pre-release, le 24, du nouvel album du jazzman multi-instrumentiste Pit Dahm.

Onze spectacles en tout, un de plus que l’an dernier, le même nombre qu’en 2017. Deux années où le festival a attiré respectivement 5 000 et 4 000 spectateurs. Une fréquentation que les organisateurs espèrent améliorer cette année. Comme l’amphithéâtre peut contenir quelque 1 200 spectateurs, il y a de la marge!

Pablo Chimienti