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Femme poignardée à Hayange : le suspect arrêté


Le drame s’est noué jeudi en fin d’après-midi au centre de Hayange. La victime est toujours entre la vie et la mort. (Photo : archives rl)

L’individu qui a agressé une femme dans le centre d’Hayange a été interpellé en Italie.

Chez certaines personnes proches de l’enquête, l’information est tombée par SMS samedi matin à l’heure du laitier : l’homme qui a porté de nombreux coups de couteau au visage d’une femme de 27 ans, à Hayange, a été arrêté la veille au soir. La moins bonne nouvelle est qu’il a été interpellé loin des terres sidérurgiques de la vallée de la Fensch, hors de France. L’homme de 39 ans a été appréhendé vendredi soir en Italie. Et plus précisément à Milan où, selon nos informations, il se serait livré aux carabinieri.

Samedi, le parquet de Metz ne confirmait pas les circonstances de son arrestation. Thomas Bernard, le procureur adjoint, indiquait toutefois : «Vendredi soir, une information judiciaire des chefs de tentative de meurtre par conjoint et violences avec arme ayant entraîné une ITT supérieure à huit jours a été ouverte.» Le second chef concerne le passant armé de courage qui a voulu secourir la jeune femme, sur le parking de l’enseigne Match, en plein centre-ville : présenté comme blessé léger, ce quadragénaire habitant Hayange a eu au final 40 jours d’incapacité totale de travail (ITT).

Quant à la principale victime, elle se trouve toujours entre la vie et la mort. Le suspect, prénommé Iordan, serait son ex-amant. Ce ressortissant roumain, déjà condamné huit fois, aurait entretenu une liaison avec elle alors que son compagnon croupissait en prison. La relation se serait tendue dès la sortie de détention de celui-ci, en septembre dernier.

Extradition depuis l’Italie

La jeune femme avait déposé plainte une première fois contre Iordan pour menaces et violences, avant que la victime et son conjoint ne se retrouvent eux-mêmes à la barre du tribunal de Thionville pour un guet-apens tendu au troisième. Celui-ci avait reçu neuf coups de couteau de la part du compagnon. Un an et deux ans ferme avaient été prononcés. Mais les peines n’avaient pas été exécutées, puisque, en janvier dernier, la vingtenaire avait à son tour été frappée par l’ex-amant supposé.

Recherché par la police, ce dernier s’était évaporé dans la nature. «Il s’était même déjà rendu en Italie», croit savoir Fabien Engelmann, le maire de Hayange. «Je ne sais pas si ce premier départ est lié à cette agression commise en janvier, mais il était revenu voilà peu dans le secteur pour commettre son forfait. Il a bien réfléchi à ce qu’il voulait faire, on est dans l’acte de vengeance», affirme l’élu RN.

Au passage, comme il l’a déjà fait sur ses réseaux, l’édile affirme : «Malgré son OQTF (NDLR : obligation de quitter le territoire français), cet individu a pu voyager comme bon lui semble.» Avec le député Laurent Jacobelli, Fabien Engelmann a envoyé vendredi un courrier au préfet mais aussi au ministre de l’Intérieur. «On leur demande une stricte application des OQTF, mais aussi un renforcement des effectifs de police, car là, ce n’est plus possible.» En attendant, l’agresseur de Hayange devrait à nouveau fouler le sol français dans le cadre de son extradition depuis l’Italie. Reste à savoir quand elle aura lieu.

Grégory Ingelbert et Sandrine Issartel
(Le Républicain lorrain)