Ce nouveau phénomène où des arnaqueurs qui se font passer pour des recruteurs prennent de l’ampleur chez nos voisins.
Plusieurs députés du DP s’inquiètent quant à l’arrivée au Luxembourg d’une arnaque qui fait de plus en plus de victimes en Belgique ou en France. Le principe de l’escroquerie simple : les fraudeurs se font passer pour des recruteurs et diffusent de fausses offres d’emploi très alléchantes. Elles promettent, par exemple, un salaire très élevé au regard de la nature des tâches à effectuer, avec la possibilité de faire du télétravail à 100%.
Ces fausses annonces sont ensuite propagées sur les réseaux sociaux. «Les arnaques s’efforcent ainsi à collecter des données sensibles et à inciter d’éventuels demandeurs d’emploi à verser des sommes d’argent plus ou moins importantes», exposent les députés, Anne Bauler, Carole Hartmann et Gilles Baum.
Sur son site, la Febelfin (la Fédération belge du secteur financier) explique que les criminels se font passer pour des recruteurs, des agences d’intérim ou des employeurs puis proposent des offres qui paraissent trop belles pour être vraie (salaire important, horaires attractifs). Mais très vite, il est demandé aux victimes de réaliser un virement pour débloquer leur salaire.
En France, le ministère de l’Économie averti que «ces arnaques ont souvent un but précis : obtenir vos données personnelles (RIB, carte d’identité, numéro de Sécurité sociale) ou vous inciter à payer pour des services inexistants / des formations non certifiantes».
Des arnaques peu développées au Luxembourg
Côté luxembourgeois, le ton se veut rassurant. Le ministre du Travail, Georges Mischo, assure que seul un nombre restreint de cas de fausses offres d’emploi ont été récemment signalés au Grand-Duché. L’Inspection du travail et des mines et l’Agence pour le développement de l’emploi ont été avertis du phénomène. «Certaines de ces arnaques ont été transmises à la Police grand-ducale pour compétence», indique le ministre. À noter que «les sociétés d’intérim ne sont pas plus concernées que d’autres entreprises par ces tentatives de fraude», complète-t-il.
Des mesures ont été mises en place au sein des milieux concernés. En cas de doute sur une offre, il vaut mieux contacter l’Agence pour le développement de l’emploi ou l’Inspection du travail et des mines pour demander conseil. «En tout cas, il est déconseillé de virer des sommes d’argent et de communiquer ses données personnelles, quelle que soit leur nature, en répondant à des offres d’emploi douteuses», préconise Georges Mischo.