Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Carlos Fangueiro prend la direction de Hesperange, à en croire ses dirigeants dudelangeois. Mais tout reste pour l’heure sous les radars.
Gerry Schintgen, le président du F91, a consenti à finalement rompre un silence sacrément pesant depuis trois semaines : «On a trouvé un accord avec le Swift pour notre staff.» En proposant à Carlos Fangueiro et à ses adjoints de prolonger de deux saisons au printemps dernier, le comité dudelangeois ne s’attendait pas à ce que le départ d’un gros sponsor au printemps et l’absence de titre fragilisent le deal à ce point.
Sujet de conversation n° 1 du football luxembourgeois sur tout le mois de mai, le départ d’un technicien hyper-coté vers un club qui lui avait déjà fait les yeux doux en début d’année 2022 était une évidence pour tout le monde. Restait à l’acter. Cette petite phrase l’a fait.
Mais pas plus. Car depuis, silence. Carlos Fangueiro, qui évoquait encore tout récemment des pistes portugaises? Injoignable. Pascal Carzaniga, qui devait pourtant rencontrer le sponsor hesperangeois et décideur, Flavio Becca, en ce début de semaine? Injoignable.
Interrogé sur l’opportunité de rapatrier un coach («Caza» en l’occurrence) qui avait eu du succès lors de sa seule année au Jos-Nosbaum (champion en 2013/2014) et qui y reste apprécié, Gerry Schintgen a consenti qu’il était une «option envisageable», mais qu’il «y en a d’autres».
Selon nos informations, l’avenir immédiat, pour un club qui entend présenter son futur staff en début de semaine prochaine, ce serait plutôt… «un autre». Coach étranger en l’occurrence. Mais a priori pas Albert Cartier, comme une première rumeur le spéculait.
Il n’y aura «pas de troisième fois»
Les joueurs du F91 (ceux qui restent, puisqu’il est toujours question de spéculer sur les arrivées potentielles à Hesperange d’Aldin Skenderovic en remplacement de Kevin Malget, de Charles Morren en remplacement de Mehdi Terki, Dejvid Sinani mais aussi… João Magno, pressenti également du côté de l’Asie) attendent donc.
Ceux du Swift aussi, même s’ils ont, semble-t-il, compris qu’il se trame quelque chose en voyant la date de reprise à l’entraînement changer sur leur groupe WhatsApp, par rapport à ce qui leur avait été annoncé. Perdre deux jours de congé, en général, cela ne peut signifier qu’une chose : reprise en main.
Et alors que, tout récemment, en marge de l’Eurocup, le président du club, Fernand Laroche, a lancé devant témoins qu’il ne «comprendrai(t) pas qu’on change de coach. Ce ne serait pas une solution», c’est pourtant ce qu’il est en train de se passer.
Le champion en titre modifie son staff et, pour Carzaniga, qui avait encore dit tout récemment qu’il n’y aurait «pas de troisième fois» si Flavio Becca se séparait une deuxième fois de lui après un sacre de champion, il sera peut-être bientôt question de négocier son départ.
À lui aussi, il reste une année de contrat et on ne l’imagine pas entrer en monnaie d’échange dans un jeu de chaises musicales. Pas le genre.
