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Faillite de Liberty Steel Dudelange : plusieurs repreneurs potentiels se sont manifestés


La faillite officielle de l’usine Liberty Steel à Dudelange a été déclarée le 29 novembre 2024.

Pour l’OGBL et le LCGB, le mois de janvier sera déterminant quant à l’avenir du site. Les offres de reprise doivent, en effet, «parvenir au curateur avant la fin du mois».

Du nouveau dans le dossier de la faillite de Liberty Steel. Les deux principaux syndicats du pays ont annoncé, dans un communiqué publié ce lundi, que «plusieurs repreneurs potentiels» s’étaient manifestés pour sauver l’aciériste de Dudelange. Pour rappel, la faillite officielle de l’entreprise a été prononcée le 29 novembre 2024 dernier. 

Malgré cette nouvelle rassurante, les 147 salariés de Liberty Steel restent encore dans l’incertitude. D’après les deux syndicats, certains d’entre eux «ont par nécessité déjà repris un emploi ailleurs et d’autres envisagent déjà d’autres options professionnelles». Même si une avance partielle sur la garantie des créances a été débloquée en décembre, de «nombreuses familles continuent de faire face à une précarité préoccupante», indiquent les deux syndicats. «Les démarches administratives pour débloquer les montants restants ont été finalisées ces derniers jours. Cependant, il est important de rappeler que dans la majorité des cas, cette garantie ne couvrira pas l’ensemble des montants dus aux salariés», s’inquiètent-ils.

Un mois de janvier décisif

En plus de cette situation, s’ajoutent, pour le LCGB et l’OGBL, des inégalités de traitement et des barrières administratives. «Les salariés résidents bénéficient d’un soutien immédiat et d’un accompagnement par l’ADEM. En revanche, pour les travailleurs frontaliers, les aides perçues au Luxembourg sont déduites des allocations-chômage de leur pays d’origine. Cette neutralisation entraîne des périodes de carence et des réductions importantes des prestations. Par ailleurs, de nombreuses personnes rencontrent des difficultés concernant les allocations familiales — celles-ci étant suspendues dans l’attente de la résolution de la faillite. Ceci s’applique même aux périodes antérieures à la faillite, voire aux situations où le ou la partenaire travaille également au Luxembourg.»

Pour l’OGBL et le LCGB, «le mois de janvier sera donc déterminant pour l’avenir du site industriel, car les offres de reprise doivent parvenir au curateur avant la fin du mois». Après deux ans d’arrêt, cette échéance est très attendue par les salariés et les syndicats. «Les jours à venir seront cruciaux pour offrir un avenir industriel au site. La relance du site de Dudelange représente un enjeu majeur. En cas d’échec, cela signerait la conclusion d’une catastrophe industrielle de plusieurs années», concluent les deux syndicats.