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Facebook lance «Portal», son écran intelligent


Grâce aux systèmes d'IA intégrés, la caméra dézoome automatiquement pour inclure un nouvel arrivant, ou, si on clique sur le visage d'un individu, le suit dans ses déplacements. (Photo : dr)

Facebook a annoncé aujourd’hui la commercialisation d’écrans connectés qui permettent de passer des appels vidéo via une caméra grand angle et dotée d’intelligence artificielle (IA), une mutation stratégique pour le réseau social en pleine tourmente.

A partir d’aujourd’hui aux États-Unis, les consommateurs peuvent pré-commander ces écrans HD, qui existent en deux tailles (10 et 15 pouces, à 199 et 349 dollars) et fonctionnent comme une enceinte connectée: l’utilisateur demande à appeler un de ses contacts en commençant sa phrase par « Hey Portal ».

Les écrans permettront aussi de s’adresser à « Alexa », l’interface vocale d’Amazon, pour faire des courses ou contrôler certains appareils électroménagers.

Le « Portal » disposera en outre d’un écosystème fermé d’applications, pour jouer de la musique (Spotify), des vidéos (Facebook Watch), raconter des histoires aux enfants avec des effets de réalité augmentée (Story Time, un nouveau logiciel Facebook), connaître la météo ou les informations.

Grâce aux systèmes d’IA intégrés, la caméra dézoome automatiquement pour inclure un nouvel arrivant, ou, si on clique sur le visage d’un individu, le suit dans ses déplacements.

Et la sécurité?

En termes de sécurité, un cache permet de bloquer la caméra, et un bouton de la désactiver, ainsi que le micro. Les appels sont cryptés, et seuls les échanges vocaux avec « Portal » ou « Alexa » sont enregistrés sur les serveurs, avec la possibilité de les consulter et de les supprimer.

Facebook, qui a subi fin septembre un piratage sur 50 millions de comptes, est empêtré depuis plusieurs mois dans le scandale Cambridge Analytica (CA), cette société britannique accusée d’avoir collecté et exploité sans leur consentement les données personnelles d’utilisateurs à des fins politiques.

Le réseau social est accusé de laxisme et d’opacité dans la gestion des montagnes de données personnelles qu’il détient, et qui alimentent son modèle économique, basé sur la publicité ciblée.

Le Quotidien / AFP