L’Exposition universelle d’Osaka sera l’occasion pour le Luxembourg et ses entreprises de renforcer leurs liens avec le Japon, deuxième partenaire économique du Grand-Duché en Asie.
C’est un rendez-vous important pour promouvoir les savoir-faire luxembourgeois à destination du reste du monde. L’Exposition universelle d’Osaka commencera le 13 avril, et se terminera le 13 octobre.
«Le Luxembourg sera bien au rendez-vous», sourit Fernand Ernster, le président de la Chambre de commerce, partenaire du groupement d’intérêt économique (GIE) Luxembourg@Expo2025Osaka.
Et il le sera pour la 25e fois. Le Luxembourg a un lien historique avec les Expositions universelles. Il y a participé dès la première heure, lors de la première à Londres en 1851.
Alors qu’en 2010, à Shanghai, le pavillon luxembourgeois avait attiré 7,2 millions de visiteurs, sa présence cette année offrira l’opportunité de présenter à 28 millions de personnes venues de 161 pays et à 25 organisations internationales «ses derniers et nouveaux secteurs d’excellence».
«Cette année, le Luxembourg montrera plus profondément la fintech, l’intelligence artificielle et l’économie circulaire. Ainsi, il se présentera comme un hub économique et technologique européen», explique le président de la Chambre.
Et pour ce faire, la Chambre de commerce organisera trois missions économiques. Parce que l’enjeu économique pour le Luxembourg est grand, le Japon étant son deuxième partenaire commercial en Asie. Et comme ce dernier est aussi au troisième rang des puissances économiques, il représente de belles «opportunités» pour le Luxembourg, «un petit pays tourné vers l’extérieur». «
Cela a toujours été l’approche du Luxembourg : tenir un pavillon à l’Exposition universelle lorsqu’il y a des opportunités économiques à la clé, comme à Dubaï et Shanghai», souligne Carlo Thelen, le directeur général de la Chambre de commerce.
«Montrer le Luxembourg dans son entièreté»
Au programme de l’Exposition universelle pour la Chambre : une première mission couvrant différents secteurs économiques du 24 mai au 31 mai, une seconde mission axée sur le secteur spatial du 12 juillet au 18 juillet, puis une dernière mission dédiée aux technologies de l’information et de la communication, à la fintech, la robotique, la santé et l’IA.
«C’est une vraie plateforme pour montrer le Luxembourg dans son entièreté, non seulement ses entreprises et son économie, mais aussi sa culture, son histoire, son patrimoine et sa gastronomie», estime Lex Delles, le ministre de l’Économie.
Le pavillon luxembourgeois est donc pensé pour remplir toutes ces fonctions. Dans un premier acte, les visiteurs pourront rencontrer une quinzaine de résidents luxembourgeois pour discuter avec eux de leurs situations privées et professionnelles au Luxembourg. «L’idée est de montrer quelque chose d’authentique, ce dont les Japonais sont friands», explique André Hansen, commissaire général au pavillon national.
Le deuxième acte est une sorte de laboratoire d’essai pour des projets innovants, afin de «montrer une image moderne du Luxembourg». Et le troisième acte est une expérience immersive visant à faire découvrir les paysages luxembourgeois. Les préparatifs du pavillon sont d’ailleurs déjà bien avancés : «Nous sommes le premier pays à avoir eu l’autorisation de participer et le premier à avoir commencé les travaux», dit André Hansen.
L’Exposition universelle sera donc l’occasion de se montrer au pays du Soleil levant comme un partenaire fiable et de renforcer les liens déjà établis. «En juin 2024, nous avions déjà organisé une mission économique au Japon», rappelle Fernand Ernster. En chiffres, les relations économiques entre les deux pays représentaient, en 2023, 361 millions d’euros de biens importés, 244 millions de services importés et 959 millions d’euros de services exportés. Rien que ça. «L’exposition est une opportunité unique pour nos entreprises de nouer des contrats au Japon», souligne Lex Delles.