L’expression japonaise «Doki-Doki», qui décrit le battement du cœur, a été retenue pour la conception du pavillon luxembourgeois qui va représenter le pays à l’Expo 2025 à Osaka.
De Dubai à Osaka. L’Exposition universelle aux Émirats arabes unis, décalée à 2021, à peine clôturée, les regards se tournent déjà vers Osaka, la ville japonaise qui va accueillir dans trois ans la prochaine édition de ce rendez-vous planétaire. Placée sous le thème «Concevoir la société du futur, imaginer notre vie de demain», l’Expo 2025 aura un autre visage que l’Expo 2020. «Nous avons pu mener six missions sectorielles à Dubai. Ce ne sera plus le cas à Osaka, car le Japon est plus éloigné du Luxembourg que les Émirats. La présence à cette Expo sera donc plus ciblée, relate Carlo Thelen, le directeur de la Chambre de commerce. Néanmoins, il faudra voir à quoi va ressembler d’ici deux ou trois ans la nouvelle constellation du marché mondial. Le Japon peut devenir une nouvelle destination pour l’économie luxembourgeoise. Le potentiel est énorme».
Un pavillon basé sur les standards architecturaux locaux
Vendredi, Osaka s’est néanmoins rapproché un peu plus du Luxembourg. C’est en présence du ministre de l’Économie, Franz Fayot, qu’ont été dévoilés les contours du pavillon qui va représenter le Grand-Duché à la prochaine Exposition universelle. Parmi 12 projets qui ont été introduits, le jury a finalement choisi le concept du cabinet d’architectes SteinmetzDeMeyer, accompagné par le scénographe Jangled Nerves. «Le principe de la circularité est l’élément central du concept que l’on veut mettre en place à Osaka. Il a été clair d’emblée qu’on n’allait faire aucune concession sur la réutilisation des matériaux de construction. En fin de compte, le concept « Doki-Doki« a été clairement le plus complet en la matière», explique le ministre Fayot.
«Doki-Doki» est du japonais. «L’expression décrit le battement du cœur lorsqu’on tombe amoureux», décrit Franz Fayot. «Le battement du cœur représente bien l’enthousiasme et l’excitation, tout comme l’énergie et la passion qui caractérise ce projet», complète Arnaud De Meyer, architecte associé chez SteinmetzDeMeyer. Le bureau va coopérer avec des homologues japonais afin de réaliser un pavillon basé sur les standards architecturaux locaux, caractérisés par la finesse. Il s’agira aussi de choisir les matériaux qui vont vraiment pouvoir être réutilisés au Japon, une fois le pavillon démonté.
Île artificielle et passerelle en hauteur
Une des particularités de l’Expo 2025, organisée sur une île artificielle, est une passerelle périphérique qui va permettre aux visiteurs de contempler les plus de 150 pavillons depuis le haut. «La toiture sera donc essentielle. Il faudra pleinement exploiter cette cinquième façade. Une fois la nuit tombée, le pavillon va changer le visage», annonce Arnaud De Meyer.
La scénographie va comprendre trois espaces : le «Luxembourg World Lab» dans lequel le visiteur va entrer en contact avec l’esprit d’innovation du Grand-Duché, le «Family of man» présentant les habitants du Luxembourg et le «Coming home» qui plongera le visiteur dans une visite à 360 degrés du paysage luxembourgeois. Après le succès du «Schengen Lounge» à Dubai, le pavillon à Osaka va encore accueillir un restaurant.
Une enveloppe estimative de 12 à 32 millions
Comme évoqué plus haut, cette Exposition universelle aura aussi un objectif économique. «En tant que Chambre de commerce, nous mettons en place une plateforme. Si en fin du compte cette plateforme d’échange a fonctionné, nous sommes satisfaits», avance Carlo Thelen. L’accent qui est mis sur l’économie circulaire devrait s’avérer intéressant pour les acteurs luxembourgeois. «Nos membres pourront montrer le grand potentiel d’innovation qui est développé en la matière au Grand-Duché», souligne le directeur de la Chambre de commerce.
Une enveloppe estimative de 12 à 32 millions d’euros est prévue pour la réalisation du pavillon.