Un but à remonter, ce n’est pas la mer à boire pour un Progrès Niederkorn qui avait déjà réussi pareil exploit la saison dernière face à des Écossais d’un autre calibre que Budapest. Rencontre ce jeudi soir, à 19h, à Oberkorn.
À quelques heures de ce rendez-vous face au Budapest Honved, la pression monte tout doucement?
Olivier Thill, milieu de terrain du Progrès : Là, ça va encore, mais cela grimpe petit à petit. C’est une ambiance particulière, même si on fait tout pour que cela reste comme un match « normal ». Notre adversaire hongrois est logiquement favori, puisque, eux, sont pros. Mais ce n’est pas pour ça qu’on ne se qualifiera pas.
Vous n’avez qu’un petit but de retard après la défaite 1-0 de l’aller dans la capitale hongroise…
Oui. On peut le faire si tout le monde fait son boulot en se donnant à 100 %. Surtout avec un stade plein qui nous pousse. Après, il faudra faire attention à ne pas encaisser, sinon, cela nous obligerait à en marquer au moins trois… Nous avons joué assez défensivement là-bas, avec une défense à cinq. Cela devrait être différent cette fois. Plutôt avec un retour à quatre défenseurs. La semaine dernière, cela avait été dur d’aller de l’avant, tellement nous étions bas sur l’échiquier. Ici, pour refaire notre retard, il faudra évoluer plus haut.
Je sais que la chance fait partie du foot…
Cette défaite avec un but dans les dernières minutes devait avoir un goût amer. Vous avez dû vous dire que vous n’êtes pas passés loin d’un meilleur résultat…
Oui, c’est clair. J’ai un shoot qui s’écrase sur les montants alors que le tableau d’affichage indiquait encore 0-0. Si cela avait été 0-1, je pense qu’on gagnait là-bas. On sait que la chance fait partie du foot. Parfois, elle est avec vous. Comme face aux Rangers l’an passé où notre adversaire avait frappé trois fois le cadre. Parfois c’est l’inverse. Là, elle a peut-être été avec eux. On mérite le match nul, même s’ils nous ont fait mal avec beaucoup de corners et de centres en direction de notre but. Il fallait bien que cela craque à un moment. Ce jeudi (aujourd’hui), on va essayer d’éviter au maximum les fautes inutiles. Car avec leurs joueurs de grande taille, ils peuvent à nouveau nous faire souffrir.
Vous parliez de votre tir sur la barre. Mais juste après, un adversaire vous est retombé dessus au niveau de la colonne vertébrale après un duel aérien. Il paraît que vous avez tellement crié que certains ont cru que vous ne vous relèveriez pas…
Il m’est retombé sur la tête et le dos. Cela m’a vraiment fait très mal mais, au final, c’était juste un coup. Je me suis vite rendu compte que tout fonctionnait normalement. Il n’y a aucune séquelle. J’ai déjà été assez blessé comme ça la saison dernière (il sourit). C’est surtout dommage que, juste avant, la frappe ne soit pas rentrée. On était déjà prêts à fêter ça. Au final, on était déçu de ce 1-0. Mais on l’a digéré facilement. Du moins dans mon cas. Car, je le répète, on sait qu’on possède les capacités pour renverser la vapeur cette semaine.
Comme contre Glasgow l’an dernier, ça serait le scénario idéal
Vous rêvez à un scénario comme celui des Glasgow Rangers au 1er tour l’an passé?
On avait perdu 1-0 en déplacement, comme cette fois-ci. Et on avait réussi à gagner 2-0 au retour, avec deux buts inscrits en deuxième période. Ce serait le scénario idéal. Mais je prends aussi tous les autres où le Progrès se qualifie à la fin (il rigole). Le premier objectif, ce sera de ne pas encaisser. Si c’est encore le cas à la mi-temps, la situation aura déjà un peu penché en notre faveur. Parce qu’en zone offensive, on est capable de marquer à n’importe quel moment. Nous avons les joueurs pour.
Ce match, vous n’auriez pas préféré le jouer au stade Josy-Barthel? Là où vous aviez réussi à sortir les Écossais?
Ce que j’aimerais vraiment, c’est de pouvoir jouer chez nous, au stade Jos-Haupert. Mais on sait que ce n’est pas possible. Après, le stade national, c’est compliqué de le remplir. Et puis, j’aime bien aussi le Parc des Sports d’Oberkorn.
Recueilli par Julien Carette