Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Dudelange passera de Rosport, ce dimanche, à San Siro, jeudi 29 novembre. La migration de ses supporters risque d’être bien plus importante en direction de la Lombardie qu’en direction de la Sûre.
«Le nombre a très légèrement augmenté», a ironisé Manou Goergen, membre du comité dudelangeois. On en était resté à un décompte d’environ 250, une à deux semaines avant la trêve internationale. On en est aujourd’hui à… 550. Ils seront plus d’un demi-millier à suivre le F91 en Italie. À titre de comparaison, même la sélection nationale a du mal à faire aussi bien quand on lui en offre la possibilité : ils n’étaient qu’une grosse centaine à Toulouse, en septembre 2017, pour le match contre les Bleus, et un peu plus de 600 trois mois plus tôt à Rotterdam contre les Pays-Bas. C’est dire. Les demandes de billets ont d’ailleurs afflué d’un peu partout en Europe. La plupart du Luxembourg, cela va de soi, mais aussi d’Allemagne, de Belgique, de France et même… d’Italie.
Des expatriés, qui auraient facilement pu se procurer des billets auprès des points de vente locaux, voire du Milan AC, ont ainsi souhaité vivre ce moment au milieu de leurs compatriotes. Ils ne l’auraient pas pu s’ils n’avaient pas eu le passeport grand-ducal : l’UEFA interdit de mélanger les supporters.
Mais cette internationalisation de la demande a causé un souci au F91, qui s’est vite transformé en opportunité : devant la nécessité d’organiser la remise des billets à tous ces gens, Dudelange a choisi de se louer un petit pied-à-terre dans le centre historique de Milan.
Hors de question de faire une croix sur l’alcool
Il l’a d’abord cherché aux alentours du stade, dans le quartier de San Siro. C’est vite devenu une mauvaise idée puisque le foot italien instaure un périmètre «désalcoolisé» de deux kilomètres autour de ses enceintes sportives. Il était hors de question pour le F91, qui conçoit ce lieu comme un point de rassemblement chaleureux pour tous ces gens qu’il veut remercier de leur soutien, de ne pas pouvoir se mettre une ou deux petites bières dans le cornet.
Un intermédiaire sur place lui a alors parlé du café «The English Football Pub», 5, via Valpetrosa. Un coup de téléphone plus tard, l’établissement était loué et réservé de 15 h à 17 h pour tous les supporters luxembourgeois. Détail amusant : c’est normalement fermé entre 15 h et 18 h, «peut-être pour la sieste», hasarde Manou Goergen.
En plus de boire quelques verres ensemble et, donc, de récupérer leurs billets (pour les dernières personnes qui n’en sont pas encore pourvues), les fans pourront y faire l’acquisition des divers articles mis en vente depuis le début de la campagne (tricots, polos, t-shirts…), en plus d’une série exceptionnelle de pins édités spécialement pour l’occasion..
À l’aller, 7 000 euros de merchandising
Un fan shop au cœur de Milan? Cela aussi, devrait faire fureur : le club a vendu pour plus de 7 000 euros le jour du match aller, aux abords du stade Josy-Barthel (et 2 600 euros quand l’Olympiakos est venu).
Outre le lieu, qui ne permettra pas une fan walk de 7 kilomètres (faudrait pas exagérer non plus), le F91 offrira un transport gratuit en bus à ses 550 supporters. Cette affaire-là est encore en cours d’organisation, mais le service sera bien effectif.
Julien Mollereau
