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[Euro-2024] Un alléchant classique Espagne-Italie, l’Angleterre attendue au tournant


Un classique digne d'une finale cet Espagne - Italie ! (photo AFP)

C’est la journée du patrimoine à l’Euro-2024 avec trois monuments du football mondial en lice jeudi : l’Espagne renaissante défie l’Italie, championne sortante, et l’Angleterre, éternelle candidate aux titres, veut rectifier contre le Danemark une première impression mitigée.

Attention monument en danger ! Schalke 04 a perdu depuis longtemps sa splendeur des années 2000 et végète désormais en 2e division allemande. Mais son imposant stade à Gelsenkirchen va renouer le temps d’une soirée avec les frissons des soirées européennes.

C’est même un classique que va accueillir l’Arena Aufschalke : pour la cinquième édition consécutive, les routes de l’Italie et de l’Espagne se croisent lors d’un Euro.

Ce 41ᵉ épisode de la rivalité italo-espagnole est le deuxième gros choc de ce tournoi allemand après la démonstration de l’Espagne face à la Croatie (3-0), déjà dans ce groupe B.

Après le quart de finale de l’Euro-2008 décidée aux tirs au but en faveur de la Nazionale ou la finale de l’Euro-2012 dominée par la Roja (4-0), les deux équipes se retrouvent pour la finale officieuse du groupe B : le vainqueur, s’il y en a un, aura son billet pour les huitièmes de finale et mis une option sur la première place.

 « Une finale de Coupe du monde » 

« C’est un classique dans toutes les compétitions. Cela pourrait très bien être une finale de Coupe du monde. Je suis sûr qu’on verra un grand spectacle demain (vendredi) », a lancé le sélectionneur espagnol Luis de la Fuente.

Trois ans après son sacre inattendu à Wembley, la Nazionale ne part pas avec les faveurs des pronostics après avoir difficilement battu l’Albanie pour son premier match (2-1).

Elle a au moins montré une belle force de caractère, après avoir encaissé un but seulement vingt-trois secondes après le coup d’envoi. Du caractère, c’est ce que le sélectionneur Luciano Spalletti a érigé en quasi priorité.

« Il faudra garder pendant 90 minutes le même niveau d’intensité, jouer rapidement, si on ne fait pas ça, ils vont nous faire mal », a-t-il pronostiqué.

Au bout du combat, il y a une qualification en huitièmes de finale à aller chercher avant même le troisième match de groupe. Car l’Albanie et la Croatie, incapables de se départager mercredi (2-2), n’ont récolté qu’un point en deux matches.

Mercredi, l’Allemagne a été la première nation à se qualifier pour les 8e, en battant la Hongrie 2-0, après avoir balayé l’Ecosse 5-1 au match d’ouverture.

L’Angleterre, vice-championne d’Europe, est aussi aux portes du prochain tour, à la faveur d’une première victoire maîtrisée, à défaut d’être totalement emballante, contre la Serbie (1-0).

Deschamps en conférence de presse

« On est contents d’avoir obtenu ce résultat mais on sait qu’on devra être meilleurs contre une équipe danoise redoutable », a reconnu jeudi le sélectionneur Gareth Southgate.

Ses « Three Lions » ont montré deux visages au premier match: appliqué et parfois réjouissant avant la mi-temps, plus résilient et moins enthousiasmant après.

Or, ils savent combien les duels face au Danemark peuvent être relevés. À l’Euro précédent, il avait fallu aux Anglais une prolongation en demi-finales pour se défaire des scandinaves (2-1).

Ils vont retrouver quelques têtes connues, à commencer par celles de Christian Eriksen et Rasmus Hojlund, que certains internationaux fréquentent au quotidien à Manchester United.

Les Danois n’ont pas démarré l’Euro du bon pied, toutefois. Ils ont concédé un match nul inattendu contre la Slovénie de Jan Oblak et Benjamin Sesko (1-1), ce qui complique leur mission qualification.

Les Slovènes, à l’inverse, ont le moral au beau fixe avant leur deuxième duel contre la Serbie (15h00), actuelle lanterne rouge.

Du côté de l’équipe de France, des nouvelles sont attendues concernant le capitaine Kylian Mbappé, victime d’une fracture du nez lundi contre l’Autriche (1-0).

Le sélectionneur Didier Deschamps doit s’exprimer en conférence de presse en fin d’après-midi depuis Leipzig, où les Bleus affrontent les Pays-Bas vendredi.