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[Euro-2024] Holtz a les 11 points dans le viseur


Il y avait de la joie en Nations League, en 2022. On en espère autant en éliminatoires de l’Euro, en 2023. (Photo : mélanie maps)

Le Luxembourg connaîtra ce samedi midi, à Francfort, ses adversaires pour la prochaine campagne éliminatoire, toute l’année 2023.

Il ne fallait pas s’attendre, à 48 heures de l’évènement, à ce que Luc Holtz dise quelque chose de foncièrement différent de ce qu’il n’a cessé de répéter depuis la fin de la campagne 2022 de Nations League. Son souci, maintenant que le Grand-Duché n’a plus besoin de grands noms européens pour remplir son stade, est avant tout de faire du résultat. Tout le temps, partout, contre n’importe qui.

Et il l’a redit sans ambages vendredi, avant de s’embarquer pour Francfort, où aura lieu le tirage des éliminatoires de l’Euro-2024 : «Si on veut faire mieux que ces 11 points (NDLR : pris en Nations League après six matches contre la Turquie, les Féroé et la Lituanie), je ne serais pas contre éviter quelques grosses nations et aussi pour avoir enfin un groupe à six équipes.» Depuis le temps que le sélectionneur réclame de se voir désigner par le hasard cinq adversaires et non pas quatre, histoire de prendre des points et de faire gonfler l’indice du pays – et donc son ranking – sera-t-il enfin entendu?

16 nations européennes moins bien classées

Ses chances de revenir d’Allemagne dans un groupe à six équipes sont de 30 % seulement. Celle d’être satisfait par le tirage en lui-même sont singulièrement plus élevées parce que le Luxembourg compte désormais 16 nations européennes moins bien classées que lui et qu’il ne cesse de prouver que même celles qui le devancent ne constituent plus fatalement une menace.

L’idée, d’ailleurs, pourrait être en fonction des noms qui sortiront des chapeaux, de s’approcher encore un peu plus près de la perspective d’une troisième place. Celle qui avait échappé de justesse aux Roud Léiwen lors des éliminatoires du Mondial-2022, quand l’Irlande lui avait chipé lors de la toute dernière journée, dans le groupe A, à l’occasion d’une petite finale au stade de Luxembourg.

«On ne pourra pas refaire le coup de Toulouse»

Au petit jeu des désidératas, Holtz conditionne tout à son envie de succès. La France et l’Angleterre, dans le chapeau 2? «L’attractivité, c’est important, mais spontanément, désormais, je pense que si tu veux faire des résultats… On ne pourra pas refaire tout le temps le coup de Toulouse (NDLR : quand les Roud Léiwen étaient allés chercher le 0-0 au Stadium, en septembre 2017). Non, il y a plus abordable.»

Au rayon des «abordables», dans le premier chapeau, tous les yeux se tournent naturellement vers la très surprenante Hongrie, qui dérange les plus grands ces derniers temps mais reste 36e nation mondiale. Holtz prévient : «Vous allez les voir contre nous en amical le mois prochain (NDLR : le 17 novembre). C’est physique, athlétique, à rebours de ce que font les grandes nations. C’est atypique et ça fait très mal.»

Pourquoi pas l’Islande ?

C’est donc un peu plus bas qu’il faut aller voir. Dans les chapeaux 2, 3 et 5. L’Irlande et la Slovaquie, dans le chapeau 5, lui font un peu peur parce qu’elles n’ont rien à faire aussi bas, en dessous du Grand-Duché. Dans le 3, une grande hétérogénéité lui fait espérer l’Arménie et redouter l’Ukraine ou la Norvège. «Mais pourquoi pas l’Islande, pour nous situer par rapport à eux?» C’est-à-dire un petit pays qui a fait d’immenses choses ces dernières années – puisqu’elle a participé à l’Euro-2016 et au Mondial-2018 – mais marque le pas : aujourd’hui 62e mondiale, elle était dans le top 20 il y a de ça environ cinq ans. Le Luxembourg, nouvelle Islande?