Cristiano Ronaldo le Madrilène contre Ivan Rakitic le Barcelonais : le duel de stars du Portugal et de la Croatie aura un parfum de Clasico, ce samedi soir (21h), en huitième de finale de l’Euro 2016.
Seule incertitude, la présence dès le coup d’envoi d’un autre habitué du match phare du championnat espagnol : Luka Modric. Le talentueux milieu de terrain de la Croatie et du Real Madrid avait été contraint desortir en cours de jeu pour un problème musculaire face à la République tchèque (2-2), avant d’être ménagé face à l’Espagne (2-1).
L’absence de Luka Modric n’a pas semblé pénaliser outre-mesure les Croates contre l’Espagne. En effet, ils peuvent compter sur un collectif à la fois solide, technique, et surtout indépendant de ses fortes individualités, comme le prouve le succès contre le double tenant du titre espagnol avec un onze très remanié.
À l’inverse, CR7 s’est retrouvé esseulé à la pointe de la sélection portugaise lors des trois premiers matches de poule. Et il a dû sauver à lui tout seul son équipe avec un doublé héroïque face à la Hongrie (3-3). Hormis Nani, son compère de l’attaque et auteur de deux buts, le capitaine de la Selecçao n’a pu que constater l’impuissance des autres cadres offensifs à se mettre au niveau. Le régulateur Joao Moutinho, censé donner le tempo au milieu de terrain est aux abonnés absents, tandis que le virevoltant Quaresma est sur courant alternatif depuis le début de la compétition.
69 tirs, mais pour quel résultat?
Pour redynamiser son équipe, le sélectionneur portugais Fernando Santos, qui s’attend à une nouvelle «finale» face aux Croates, sera tenté de titulariser la pépite Renato Sanches (18 ans), auteur d’une bonne entrée en jeu face aux Hongrois, à la place de Moutinho.
Car pour espérer fendre le bloc croate, les Portugais, qui ont effectué le plus de tirs (69, contre 65 pour l’Angleterre) dans la compétition, vont devoir retrouver au plus vite de l’efficacité, à commencer par leur triple Ballon d’or.
Mais avec un Ricardo Carvalho (38 ans) à la peine physiquement et en balance avec Bruno Alves pour former la charnière avec Pepe, et des latéraux loin d’être irréprochables au niveau du placement, la différence risque de se faire sur le plan défensif. Malgré ses trois buts encaissés, la défense croate a elle montré notamment face à la Roja qu’elle pouvait contenir n’importe quelle attaque avec la rugueuse paire Corluka-Vida et l’excellent gardien Subasic, qui a sorti un penalty.
Et devant, le danger peut surgir de partout : sur coup de pieds arrêtés avec le latéral Darijo Srna, au milieu avec les frappes de Modric, sur les ailes avec le remuant Perisic ou dans la surface avec Mandzukic ou Kalinic, en concurrence pour occuper la pointe de l’attaque.
Présente dans la partie de tableau la plus favorable avec la Belgique ou la Pologne, la bande à Srna a une occasion en or de faire ce que n’avaient pas pu réaliser leurs aînés de la génération 1998 : atteindre la finale du 10 juillet au Stade de France.
Le Quotidien