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Études supérieures : une prime de réussite à la fin du cursus


Stéphanie Obertin a présenté quelques nouveautés qui devraient intéresser les étudiants. (photo Didier Sylvestre)

La ministre de la Recherche et de l’Enseignement supérieur a dévoilé le système des nouvelles aides financières destinées aux étudiants.

Approuvée fin septembre par le Conseil de gouvernement, la réforme des aides financières pour les études supérieures a été détaillée ce vendredi par la ministre Stéphanie Obertin. Car faire des études coûte cher : un étudiant doit prévoir de débourser environ 1 800 euros par mois, selon l’Uni. Et cumuler un job à temps plein et des études universitaires n’est pas le moyen le plus simple pour obtenir sereinement ses diplômes. L’idée générale de cette réforme est d’«adapter le dispositif (des bourses) à la situation sociale et économique actuelle», a expliqué ce vendredi la ministre de la Recherche et de l’Enseignement supérieur.

Dès cette rentrée 2025/2026, des nouveautés et des ajustements vont donc s’appliquer pour les quelque 39 000 étudiants ayant introduit une demande (chiffres 2024/2025), d’autres attendront un peu. «Pour la première fois» et une fois que la loi sera votée, une prime de réussite de 250 euros sera versée aux étudiants à l’obtention d’un bachelor ou d’un master, le but étant de les encourager à aller au bout du cursus et «valoriser leurs efforts et leurs accomplissements».

Pour coller un peu plus à la réalité économique, une indexation sera applicable aux bourses chaque début de semestre et non chaque année. Dans la même idée, le taux d’intérêt des prêts sera plafonné à 1,8 % maximum. Et pour couvrir un peu plus les dépenses des étudiants, leurs frais d’équivalence, de traduction, de dépôts de candidatures ou de tests de langue seront pris en compte pour une majoration de l’aide financière.

Modifications apportées au cycle 3

Cette réforme devrait aussi mieux cibler certaines aides. Destinée aux étudiants qui font leurs études à l’étranger, la bourse de mobilité sera augmentée de 158 euros par an, mais elle sera aussi plus encadrée : il faudra que l’étudiant occupe un logement à l’étranger au moins deux mois par semestre. Quant à ceux qui étudient à temps partiel, ils recevront des bourses à hauteur de 50 % des montants accordés aux étudiants à temps plein. «En contrepartie, la durée maximale d’attribution de l’aide est doublée, offrant ainsi une plus grande flexibilité», assure le ministère.

Enfin, pour les étudiants aux trajectoires heurtées, la notion de «situation grave et exceptionnelle» est précisée (handicap, maladie longue durée, précarité sociale) avec une durée d’entrave de référence et la possibilité de prolonger l’aide quand la progression est réellement empêchée pendant au moins neuf mois.

L’année universitaire 2024/2025 en chiffres

Niveau des étudiants : 22 032 étudiants sont inscrits en bachelor, 8 788 en master, 1 766 en BTS, 340 en doctorat, 849 en médecine (base + spé), 375 en prépa grandes écoles et 1 636 dans d’autres filières.
Lieux d’études : si la majorité des étudiants résidents poursuivent leurs études au Luxembourg, avec 4 45 étudiants, l’Allemagne est toujours la destination préférée de ceux qui partent à l’étranger. Suivent le Luxembourg (4 241 étudiants résidents) et la Belgique (3 080 étudiants résidents). Les non-résidents font leurs études majoritairement en France (ils sont 7 778).
Aides financières : 65 873 aides accordées (en hausse sur un an); 71 562 demandes (39 991 résidents et 31 571 non-résidents).
Bourses versées : 180,8 millions d’euros au total, dont 52,4 millions d’euros pour les non-résidents et 128,4 millions d’euros pour les résidents. Une différence notable entre les demandes et l’aide effectivement accordée par le fait que les non-résidents peuvent bénéficier des bourses de leur pays.

Interrogée sur les motifs de refus d’attribuer 5 689 bourses l’année dernière, la ministre a expliqué qu’ils tiennent à des conditions d’éligibilité non remplies, mais aussi «souvent à des dossiers incomplets» (lire encadré). Et d’insister sur l’accompagnement par téléphone mis en place pour permettre de finaliser les demandes et éviter que les étudiants perdent leurs droits.

À noter que les doctorants sortent du système d’aides financières actuel, ces dernières seront couvertes dans la nouvelle loi du Fonds national de la recherche, «le doctorat n’étant plus considéré comme une formation de base», a indiqué Stéphanie Obertin.

Indexer plus vite, récompenser la réussite, cibler la mobilité… voilà qui devrait soulager le quotidien des étudiants. Encore faudra-t-il que ces mesures se fassent sans paperasse excessive.

Foire de l’étudiant 2025

Lors de la présentation des nouvelles aides financières estudiantines, la ministre Stéphanie Obertin a donné quelques précisions sur la prochaine foire de l’étudiant. Elle aura lieu les 30 et 31 octobre sur le campus Belval. Seront présents 150 exposants de 17 pays (universités, écoles, associations, administrations). Le ministère espère la venue de 6 000 lycéens, le public cible étant les élèves de classes terminales.

Infos pratiques : studentefoire.lu

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