Ce dimanche 1ᵉʳ octobre sera célébrée la journée internationale des seniors. À cette occasion, le Statec a publié une série de statistiques sur nos aînés luxembourgeois. En voici sept à retenir.
109 bougies pour la doyenne et 105 pour le doyen du Grand-Duché
Au 1ᵉʳ janvier 2023, les 136 374 personnes âgées de 60 ans et plus représentent 20,6% de la population totale au Luxembourg.
La personne la plus âgée, dénombrée à cette date, est une femme de 109 ans tandis que l’homme le plus âgé avait soufflé ses 105 ans au 1ᵉʳ janvier dernier. Durant les dix dernières années, la part des personnes âgées de 60 ans et plus dans la population totale n’a augmenté que légèrement, passant de 19% à 20,6% au 1ᵉʳ janvier 2023.
«C’est grâce à la forte immigration de personnes majoritairement jeunes que la population luxembourgeoise vieillit beaucoup moins rapidement que celle d’autres États membres de l’UE-27», note le Statec. Les séniors représentent près de 28% de la population de l’UE-27 au 1ᵉʳ janvier 2022.
Mondorf-les-Bains, commune préférée des seniors
La part des personnes âgées oscille entre 15,2% à Fischbach et 32,5% à Mondorf-les-Bains. Les concentrations les plus élevées de personnes âgées s’observent dans les communes ayant une ou plusieurs maisons de repos sur leur territoire : Mondorf-les-Bains, Remich, Niederanven, ou encore Erpeldange sur Sûre.
Parmi les personnes âgées de 60 et plus, les femmes sont surreprésentées (53%). Cette prépondérance des femmes est plus prononcée dans la population luxembourgeoise (54, 4%) que dans la population étrangère (50,3%).
66,5 % des personnes âgées ont la nationalité luxembourgeoise (90 710) tandis que 33,5% sont de nationalité étrangère (45 664).
Les séniors sont majoritairement nés au Luxembourg (55,5% au 01/02/2023) alors que parmi l’ensemble de la population, l’inverse est vrai (50,5% sont nés à l’étranger). Parmi les séniors nés à l’étranger, 79,2% sont nés au sein de l’UE-27.
Toujours mariés…
60,5% des séniors du Luxembourg sont mariés tandis qu’un peu moins d’un cinquième (18,4%) sont des veufs ou veuves. Le nombre de personnes divorcées a largement augmenté au cours du temps : 1,3 % en 1981 contre 12,6% en 2023. Le nombre de veufs/veuves a par contre beaucoup diminué (35,2 % en 1981).
124 mariages ont été célébrés en 2022 avec au moins un des deux conjoints âgé de 60 ans et plus, ce qui représente 5% des mariages. La personne la plus âgée qui s’est mariée en 2022 avait 88 ans.
158 divorces ont été prononcés en 2022 avec au moins un des deux ex-conjoints âgé de 60 ans et plus. Cela représente 12,7% parmi les 1 243 divorces en 2022. Il est à noter que la part des séniors dans les divorces augmente au cours du temps, contrairement aux jeunes.
… et rarement seuls
Globalement, 57% des seniors disent avoir des contacts journaliers ou hebdomadaires physiques et 76% des contacts virtuels avec des membres de leur famille ne vivant pas dans leur ménage.
Pour l’ensemble de la population, ces pourcentages s’élèvent à respectivement 43% et 75%. Les rencontres amicales sont également fréquentes; 52% voient leurs amis physiquement tous les jours ou au moins une fois par semaine ; 61% sous forme virtuelle.
Il en résulte que 79% se sentent rarement ou jamais seuls et 4% se sentent tout le temps ou la plupart du temps seuls.
À noter que près de 30% des personnes de 60 ans et plus participent à des activités de volontariat formel contre 24% pour le reste de la population.
46% en emploi : dernière place en Europe
En se focalisant sur le groupe d’âge le plus concerné par la transition à la retraite, à savoir les 55 à 64 ans, le Statec constate que 46% d’entre eux étaient en emploi en 2022. Même si cela représente une augmentation de 15% depuis 2005, le Grand-Duché occupe toujours la dernière place parmi les pays de l’UE-27, derrière la Croatie et la Roumanie et n’atteint pas l’objectif fixé au niveau européen qui vise à maintenir en activité au moins la moitié de la population âgée de 55 à 64 ans.
En 2022, la barre des 50% d’actifs dans cette tranche d’âge est atteinte à travers l’UE-27, sauf au Luxembourg et en Roumanie. À partir de 60 ans, seulement une personne sur dix est encore active sur le marché du travail du Luxembourg.
3 291 euros de dépenses par mois
C’est le montant mensuel moyen dépensé par les 60 ans et plus vivant seuls, quasiment autant que leurs homologues de moins de 60 ans (3 300 euros).
Les 60 ans et plus consacrent une part plus importante de leur budget aux produits alimentaires (13%), à la restauration et l’hôtellerie (12%) et à l’entretien et la réparation du logement (11%) que les moins de 60 ans (respectivement 9%, 10% et 7%).
D’autres postes de budget pour lesquels ils dépensent plus sont le mazout de chauffage (2,1% contre 0,7%), les journaux et périodiques (0,6% contre 0,1%) et le jardin, les plantes et fleurs (1% contre 0,6%).
La part des dépenses de santé ne diverge guère (4% respectivement 3%). Ils consacrent en revanche une part moins importante de leur budget au loyer (3,5% contre 11%), aux transports (9% contre 18%) et aux services sportifs et récréatifs (0,5% contre 1,2%).
Par rapport aux dépenses moyennes des seniors, leur budget de référence, c’est-à-dire le montant minimum dont ils ont besoin pour vivre adéquatement au Luxembourg, est nettement moins élevé. D’après ces calculs, les dépenses d’un senior seul, qui est autonome et en bonne santé, s’élèvent à 2 472 euros par mois et celles d’un couple à 3 526 euros.
Environ la moitié de ce budget est dédié au logement (1 291 euros pour la personne seule).
Un autre poste qui demande un budget minimum de 269 euros pour le senior est le panier alimentaire. Cependant, la vie sociale du senior n’est pas non plus négligée dans son budget minimum et représente un coût de 354 euros par mois. C’est justement ce panier vie sociale qui fait légèrement augmenter ce budget minimum par rapport à celui d’un adulte actif sur le marché du travail (2 463 euros par mois).
Une pratique touristique importante
En 2022, 71% des résidents âgés de 60 à 84 ans ont effectué au moins un séjour de loisirs dans l’année. Ceci inclut les séjours de vacances, les rencontres familiales et amicales, les séjours de bien-être, culturels, spirituels ou religieux, à condition d’inclure au moins une nuitée en dehors du domicile principal.
La participation est stable entre 60 et 70 ans. Ensuite elle recule d’environ 10 points de pourcentage tous les 5 ans. Les résidents qui ne voyagent plus citent la santé comme raison principale (35%), mais d’autres n’ont juste plus la motivation (26%) ou rencontrent des problèmes financiers (24%).